15 août 1992 - 15 août 2023 : 31 ans déjà, depuis l'élection d'Étienne Tshisekedi au poste de 1er ministre par la CNS

15 août 1992 - 15 août 2023, cela fait exactement 31 ans depuis que le principal opposant au régime du maréchal Mobutu, Étienne Tshisekedi Wa Mulumba, était élu premier ministre par la Conférence nationale souveraine (CNS), à travers les délégués venus de toutes les 11 provinces de l'époque du pays.

Cette date est célébrée à l'Union pour la démocratie et le progrès social (Udps/Tshisekedi) comme journée dédiée à la jeunesse de ce parti présidentiel.

Cette élection avait provoqué une liesse de la part de la majorité du peuple congolais qui en avait marre de la dictature du "Grand Léopard" qui l'avait appauvrie et clochardisée.

Au regard des résultats obtenus, Étienne Tshisekedi était voté même par les délégués du pouvoir, les Mobutistes présents dans la salle.

Pour la première fois au Zaïre, un premier ministre accédait à ce poste par voie des élections, et non par la volonté du président Mobutu.

Instantanément, plusieurs biens mal acquis ont été retournés à l'État congolais. Des véhicules, par exemple, ont inondé le Palais du peuple.

La monnaie nationale a miraculeusement pris le dessus sur la devise étrangère. C'était uniquement l'effet de l'arrivée de cet opposant à la primature. En plus, il a bénéficié du soutien de plusieurs hommes d'affaires originaires de sa province. C'est notamment par ce geste qu'il y a eu baisse du prix des biens de première nécessité dans les marchés congolais.

Mais cette joie de la population n'était que de courte durée. Car Etienne Tshisekedi était remercié par le président Mobutu Sese Seko dès janvier 1993, soit 5 mois après, à la suite d’une controverse monétaire liée à la mise en circulation du nouveau billet de cinq millions de Zaïres.

Cette éviction a occasionné une nouvelle crise qui va déboucher sur un blocage institutionnel de la transition.

Alors que l’opposition ne faisait que se disloquer après des fissures, la "Troisième voie" s'est concrétisée par le retour à la primature de Léon Kengo Wa Dondo, réputé " meilleur gestionnaire " par les institutions financières internationales.

C’est en ce moment-là que l’opposition radicale se marginalisera de plus en plus. Mais avec le soutien de la population, le Lider Maximo Étienne Tshisekedi, un homme d'un courage exceptionnel, tenait toujours malgré la brutalité et la terreur du régime Mobutu.