Economie
La croissance des économies africaines devrait conduire à la livraison, d’ici à 2040, de 1 230 nouveaux avions à fuselage large et monocouloir, ainsi que de 230 avions turbopropulseurs. La mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) augmentera de 28 % la demande de fret intra-africain à très court terme, à en croire la Banque africaine de développement (BAD). Entretemps, quelques compagnies aériennes africaines ont réellement modernisé leur flotte au cours des dernières années.
Dans ses dernières projections, Airbus annonce un retour à la situation de 2019, entre fin 2023 et début 2025. Avant la pandémie de COVID-19, on estimait que l’aviation africaine représentait 3 % du marché mondial. Preuve d’une nette amélioration, le fret dépasse actuellement les niveaux d’avant la crise sanitaire. D’ici à 2040, le fret au départ et à destination de l’Afrique devrait être multiplié par 2,5 %. Par conséquent, on s’attend au doublement ou plus du trafic « passagers » sur la même période. Les raisons de cette reprise rapide restent les mêmes pour la région depuis plusieurs décennies : croissance plus rapide que la moyenne mondiale, population jeune et croissante, urbanisation et développement de la classe moyenne.
Investir pour rester compétitif
Depuis dix ans déjà, plusieurs compagnies aériennes africaines ont compris l’intérêt d’investir pour rester compétitives, surtout avec la ZLECAF qui encourage la concurrence dans le secteur aérien africain. La faiblesse des investissements au niveau des infrastructures terrestres africaines continuera à jouer en faveur de l’émergence du transport aérien de la région. Les transporteurs comme Ethiopian Airlines, Air Sénégal, South African Airways, Air Côte d’ivoire, Egyptair, Uganda Airlines et Air Tanzania exploitent aujourd’hui les appareils parmi les plus modernes au monde, notamment l’A350, l’A330, l’A320 et l’A320. Lors du salon international de l'aéronautique et de l'espace de Paris, communément appelé « Le Bourget » de 2023, tenu il y a quelques jours, Air Mauritius a confirmé une commande de trois Airbus 350-900 de dernière génération, portant ainsi sa flotte d’A350 à 7 appareils. Ces compagnies aériennes constitueront des concurrentes redoutables pour nombre d’opérateurs publics locaux. En outre, la question du financement est en train de trouver une solution durable. À ce sujet, dans un communiqué datant du 30 juin 2023, la BAD a annoncé la tenue d’importants ateliers avec les avionneurs Airbus et ATR, une entreprise italienne, pour explorer les moyens de renforcer l’accès aux financements pour les compagnies aériennes africaines.
Un environnement concurrentiel pour la RDC
La RDC est l’un des pays les plus menacés, surtout avec son adhésion à la ZLECAF. En effet, beaucoup de pays africains ont actualisé leur arsenal juridique pour préserver une règle de jeu équitable à toutes les compagnies aériennes de la région. Les différences en matière de politique de travail, de tarifs et de taxes aéroportuaires joueront en défaveur du pays. « La mauvaise qualité des infrastructures, les coûts élevés de fonctionnement, les coûts élevés des assurances et la surimposition fiscale ne peuvent être négligés dans un environnement concurrentiel », met en garde la BAD. Il ne faudrait pas non plus oublier la présence de la RDC sur la liste noire de l’Union européenne. D’autres opérateurs africains vont exploiter cette ligne avec leurs avions long-courriers. En dépit des efforts des différents acteurs publics, renchérit la BAD, une grande partie du trafic aérien africain transite toujours par quelques aéroports privilégiés, en particulier ceux du Caire, de Johannesburg, de Casablanca et d’Addis-Abeba.
En somme, beaucoup de compagnies aériennes de droit congolais vont tout simplement perdre des marchés, et leurs concurrentes africaines, principalement éthiopienne pour son omniprésence dans les grands aéroports du pays (Kinshasa, Lubumbashi, Goma, Kisangani, Mbuji-Mayi et Kananga), auront des avantages : conditions d’exploitation, frais de parking et d’atterrissage. Pour assurer la survie des opérateurs de droit congolais, il faut obligatoirement assainir l’environnement de l’aviation civile nationale dans les principaux domaines qui empêchent son émergence.
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