Kongo Central : une dizaine de navires en mouillage à Banana suite à la grève déclenchée par la Coordination provinciale du PNHF !

Après avoir épuisé toutes leurs énergies pour convaincre l’Inspection Générale des Finances (IGF) à débloquer leurs comptes bancaires mais sans succès, les cadres et agents de la Coordination provinciale du Programme National de l’Hygiène aux Frontières (PNHF/Kongo Central) ont, depuis le mercredi 1er février 2023, déclenché une grève sèche sur toute l’étendue de cette province.

Question pour ces derniers de faire entendre leur voix au vu du calvaire qu’ils endurent il y a de cela 4 mois déjà avec tous les membres de leurs familles respectives qui croupissent dans une misère qui ne dit son nom puisqu’impayés jusqu’à ce jour.

Et comme le malheur ne vient jamais seul, cette grève dont la levée est conditionnée par le payement de leurs arriérés de salaires de 4 mois, allant du mois d’octobre 2022 au mois de janvier 2023, fait cependant bloquer en mouillage, vers l’embouchure du fleuve Congo à Banana, 15 navires provenant de l’étranger à destination des ports de Matadi et Boma ; voire celui de Matadi Gateway Terminal, MGT en sigle.

La situation que traverse présentement ces fonctionnaires du ministère provincial de la santé, n’a pas non plus laissé indifférent le Gouvernement Guy Bandu Ndungidi qui, à travers son Commissariat Général à la santé, a promis de s’y pencher.

À cet effet, une importante rencontre initiée par Gabin Manzonzika Nzala Kimvuela, le patron dudit Commissariat Général, a mis face à face autour d’une même table ce dernier avec la délégation syndicale du PNHF.

C’était en présence des docteurs Jacques Kimfuta et Antoine Yoba Yoba respectivement Chef de division provinciale de la santé et Coordonnateur provincial du PNHF.

Ensemble, ils ont étudié les voies et moyens susceptibles de décanter cette situation qui perdure et qui continue de prendre des proportions très inquiétantes.

Etant donné qu’avec le mouillage de ces 15 navires qui ne pouvaient pas atteindre les différents ports de cette province, la ville de Kinshasa, si on y prend garde, risquerait de connaître une grave pénurie des produits manufacturés de première nécessité et de consommation courante.

Tels que le riz, la farine de froment, la tomate, les vivres frais à l’exemple des poissons chinchards et “makuala”, du poulet et que savons-nous encore.

En dehors de Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, et du Kongo Central, les répercussions de cette pénurie pourraient également entamées d’autres provinces du pays comme celles du Grand Bandundu et de l’Equateur.

C’est que qui a poussé Jean Claude Vuemba Luzamba, Président de l’Assemblée provinciale, de se saisir de ce dossier aux conséquences fâcheuses incalculables, pour entrer en contact avec les responsables nationaux de cet établissement public sous tutelle du ministère de la santé publique, hygiène et prévention.

Ces dernières qui disent reconnaître ce dossier dans leur fort intérieur, déplorent en outre sa politisation à outrance. Ainsi, l’IGF, comme l’a dit le Président de l’organe délibérant, étant l’oeil de la République en matière des finances, devrait tout de même peser les conséquences qui militent à cette grève.

Car, ce n’est pas à cause d’une certaine incompréhension ou d’un deal qui n’a pas été fonctionnel qu’elle devrait arriver à bloquer les comptes bancaires de la Coordination provinciale du PNHF ; faisant ainsi souffrir les pauvres cadres et agents pourtant innocents de ce service qui continuent à broyer du noir.

Il serait donc souhaitable que l’IGF mette à l’avant plan son sens élevé d’humanisme en débloquant au plus vite les comptes bancaires du PNHF ne serait-ce pour permettre aux cadres et agents précités d’entrer dans leur droit le plus légitime. Notamment en payant leurs arriérés de 4 mois de salaires.

C’est aussi le souhait le plus ardent exprimé aussi bien par l’Exécutif provincial que par l’Assemblée provinciale du Kongo Central.