Politique
Le chef de la diplomatie est très particulièrement pointé du doigt pour avoir refusé de critiquer le soutien du Rwanda au M23 et donc le rôle de Kigali dans les récents massacres perpétrés à l’est de la RDC.
Dans une interview accordée au quotidien londonien Telegraph, James Cleverly (photo), « le ministre a refusé à 3 reprises de dire si Kigali soutenait, finançait ou armait la milice du M23 », alors que notamment les USA et les experts de l’ONU ont tous lié le Rwanda au groupe armé, qui « mène une campagne de meurtres, de viols, d'enlèvements et de pillages en RDC ».
Critiques de l’opposition
« Le silence du ministre des Affaires étrangères à ce sujet est troublant et soulève de sérieuses questions. Il serait honteux que l'accord du gouvernement sur les réfugiés, contraire à l'éthique, irréalisable et exorbitant, signifie que le ministre des Affaires étrangères ne se sente pas en mesure de condamner le soutien à un groupe sanctionné qui a exécuté des civils », a déclaré le secrétaire aux Affaires étrangères du shadow cabinet (opposition travailliste), David Lammy.
Pour qui la Grande-Bretagne « devrait indiquer clairement que toute aide rwandaise au M23 doit cesser ».
Le ministre dément cependant tout lien entre la politique migratoire du gouvernement conservateur au Rwanda et son silence sur le rôle de Kigali dans les horreurs de l'est de la RD Congo.
Il affirme que ce que son pays cherche à réaliser, « c'est la paix dans l'est de la RDC et nous agirons de la manière que nous estimons la plus susceptible de favoriser la paix ».
James Cleverly dit avoir parlé aux présidents des deux pays pour encourager des pourparlers de paix.
A New-York, la cheffe de la Monusco a appelé, vendredi 9 décembre, le Conseil de sécurité à « condamner fermement » les crimes commis en RDC par la rébellion du M23.
« Une enquête préliminaire de l’ONU a pu confirmer qu'entre le 28 et le 30 novembre à Kishishe et Bambi (Nord-Kivu), au moins 131 civils dont 102 hommes, 17 femmes et 12 enfants ont été tués par des combattants du M23… Les combattants du M23 ont violé au moins 22 femmes dont une a été tuée après le viol et 5 filles. Les 5 filles sont actuellement détenues en captivité par des combattants du M23 et seraient victimes d'esclavage sexuel », a indiqué Bintou Keita au conseil de sécurité de l’ONU.
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