Politique
''Nous, en tant qu'opposants, on ne sait pas ce que le président de la République attend pour mobiliser la nation, la population et la classe politique autour de cette guerre. Il faut être ouvert", lance d'emblée, sur TOP CONGO FM, Ferdinand Kambere, secrétaire permanent adjoint du PPRD, parti de Joseph Kabila, ancien président de la République.
Alors que les combats se sont intensifiés sur le terrain au niveau de Rutshuru centre, à Kiwanja, il y a deux jours, Ferdinand Kambere rassure que sa famille politique, menée par Joseph Kabila est prête ''à contribuer pour trouver des solutions à la situation sécuritaire dans l'Est du pays. Nous l'avons fait depuis le début, lorsque nous apportions les observations par rapport à la prise de décision sur la question de l'Est''.
Il rappelle que ''nous avons été contre le fait que le gouvernement ait pris l'option de renégocier avec le M23 alors qu'il avait déjà disparu. Il n'y avait pas de raison de renégocier avec ces gens-là et surtout de signer des accords avec le Rwanda et l'Ouganda parce que maintenant on est pris à la gorge à cause de ces problèmes".
Pour lui, cela prouve à suffisance qu'''on est là, disposé à apporter nos observations en tant qu'opposants pour que le gouvernement ne persévère pas dans l'erreur. Même pour l'état de siège, nous avons été contre la mutualisation des forces avec l'Ouganda".
Mais il relève que ''ça nous fait très mal et à la population aussi parce que jusque-là le gouvernement ne fait que dénoncer le Rwanda sans dire mot sur l'Ouganda alors que selon des témoignages recueillis sur terrain, même avec l'avancée du M23, la population aperçoit les Ougandais aux côtés du M23, mais le gouvernement ne dit rien".
Et de s'interroger : "je me demande comment on peut encore aider ce gouvernement à s'en sortir alors que lui-même s'est tiré une balle dans le pied ne veut pas se faire soigner ?''.
Ferdinand Kambere déplore le fait que "depuis qu'on a cherché à ce qu'on se rencontre pour parler processus et à la même occasion peut-être tout ce qui est lié à la situation sécuritaire, mais la porte nous a été fermée hermétiquement alors que c'était pour le bien de la République et le bien du peuple. Mais ils se sont seulement contentés de leur Union sacrée fabriquée en pensant qu'ils pouvaient aller loin".
Alors que l'opinion spécule autour des tentatives du président de la République Félix Tshisekedi de joindre son prédécesseur, le secrétaire permanent du parti de Joseph Kabila se demande : ''est-ce que le président Félix Tshisekedi lui-même est disposé à entrer en contact avec son prédécesseur avec tout le climat qu'ils ont créé ? C'est cela le problème".
Selon le communiqué de la réunion élargie du conseil supérieur de la défense, du samedi 29 octobre, le Chef de l'État Félix Tshisekedi va s'adresser à la nation dans les prochains jours sur cette question.
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