Il s’observe depuis un certain temps, de sérieux embouteillages sur certains tronçons de la capitale kinoise et principalement au centre-ville. Un véritable casse-tête surtout pour les conducteurs en provenance de l’Ouest vers le centre. Le boulevard du 30 juin, reste un cas typique, il suffit d’y faire un tour pour le constater.
Ces jours-ci, il n’est plus question d’heures de pointe pour se rendre compte des véhicules de toutes sortes qui abondent sur le boulevard du 30 juin. La course de 10 à 20 minutes de Kintambo magasin à la Gare-centrale, est passée de 45 minutes voire une heure du temps. A partir du croisement boulevard du 30 juin et avenue de la Libération (ex. 24 Novembre) jusqu’à la Gare-centrale, la fluidité de la circulation est mise à difficulté.
Epargné des nids-de-poules source d’embouteillages dans certains coins de la capitale, la cause de ces derniers sur le boulevard du 30 juin dénonce des avis assez différents. Certains parlent du nombre de véhicules, alors que d’autres parlent des feux, etc. Au-delà de tous ces avis, la construction de nouvelles routes reste la seule issue salutaire.
Approchés, trois conducteurs exploitant des lignes différentes dont Magasin-Gare centrale, Huileries-Gare centrale et le dernier habitué au demi-terrain selon la demande, affirment que c’est un problème de routes. «
Il n’y a pas suffisamment de routes pour accueillir tous ces véhicules. Soulevant qu’avec les tracasseries que pose le transport en commun, tout kinois préfère d’abord acheter son véhicule qui lui permettra d’effectuer aisément ses courses ».
Un autre point qui dérangerait serait, selon le deuxième chauffeur, le minutage des feux de signalisation avec comme conséquences l’impatience et l’intolérance de certains conducteurs qui préfèrent les brûler en empruntant des bandes qui ne sont pas pourtant les leurs juste pour gagner du temps. «
Cela engendre aussi des complications si celui-ci n’a pas été assez prudent et se "heurte" aux ayant-droits. Ce qui produit une incompréhension, comme vous pouvez l’imaginez, en ce moment-là », affirme-t-il.
Pour y remédier, à la question leur posée sur la privatisation de certaines voies en vue d’en faire des routes à sens unique, le second et le dernier estiment que cela n’arrangera pas les choses, vu qu’au débouché, il y a plusieurs directions qui s’y croisent. Une préoccupation balayée d’un revers de la main, d’autant plus que toutes les artères secondaires font d'office des voies de secours en cas de bouchon sur le boulevard et que cela engendre des difficultés pour en sortir. Quoiqu’ils sont commis à cette tâche, «
C’est donner du fil à retordre aux roulages », a renchéri le dernier. «
Seule la construction de nouvelles routes pourra arranger les choses » ont-ils conclu.
Du côté de la Police de circulation routière, le flux de véhicules serait à la base de ces embouteillages.
En 2010, plus de deux mille véhicules par mois passaient la douane, a rappelé un agent de la DGDA et que malgré les restrictions, à ce jour, selon lesquelles des véhicules de plus de dix ans ne pouvaient franchir la douane, les congolais ont trouvé d’autres moyens pour faire passer leurs voitures.
Au vu de cette situation, qu’en est-il de la construction des deux rocades (routes parallèles au boulevard) ayant entrainé l’abattage des arbres sur le boulevard du 30 juin, s’interroge les kinois. Au mieux, décider de la construction d’un pont devant relier Kinsuka à la Gare-centrale ou encore des viaducs sur le boulevard, cela soulagera tant soit peu les conducteurs avant d’envisager d’autres voies de sortie. La balle est donc dans le camp des autorités compétentes.
