Economie
Le déficit en infrastructures routières et ferroviaires en République Démocratique du Congo constitue un frein au développement dans le pays.
D’après une étude réalisée par la Banque mondiale, citée par le professeur Daniel Mukoko Sama au cours de la septième (7ème) édition de Makutano tenue, le mardi 7 décembre 2021, au Pullman Grand Hôtel de Kinshasa, le pays doit mobiliser près de 5,6 milliards de dollars par an et ce, pendant une dizaine d’années pour combler son déficit en infrastructures routières et ferroviaires.
D’après cette étude, en 2019, la RDC ne disposait que de 17 % de son réseau routier en bon état et 3 000 km de routes bitumées (5% du réseau d’intérêt général de 58 000 km).
« La République Démocratique du Congo a une distance qui va de Paris en Minsk, un énorme massif forestier, mais il manque presque de tout. Pas de routes. À peine un port, le port de Matadi, qui n’est pas le plus performant. Même pas dans la région, la grande question est de savoir comment développer ce pays », a dit le professeur Daniel Mukoko Samba.
Pourtant, au cours des dernières années, rappelle-t-il, plusieurs programmes d’investissements sur les infrastructures routières à des horizons de 10-20 ans ont été élaborés.
Ces programmes peinent cependant à être réalisés. Les contraintes majeures dans la réalisation des programmes d’investissement sur les infrastructures routières sont la mobilisation insuffisante des ressources et le faible engagement des principaux acteurs.
« Il est possible de développer substantiellement les routes en RDC, comme l’ont fait beaucoup de pays à travers le monde, au cours de trois dernières décennies, et dans des situations similaires. Mais il est donc impérieux de mettre en place un programme cohérent et réaliste d’investissements sur les routes et les voiries sur un horizon de 10 ans, en le dotant des moyens nécessaires à sa réalisation. », fait remarquer le Professeur Mukoko Samba.
Selon lui, ce programme routier décennal pourrait avoir les objectifs suivants :
1° bitumer 7 000 km de routes pour atteindre un total de 10 000 km de routes bitumées;
2° Revêtir 800 km de voiries (dont 200 km de voies secondaires en pavés) dans les principales villes du pays
3° Construire 100 km de voies express à Kinshasa et Lubumbashi
La réalisation d’un tel programme permettrait à la RDC d’avoir 10 000 km de routes bitumées auxquelles s’ajoutent environ 10 000 km de routes en terre pour constituer un réseau prioritaire de 20 000 km drainant plus de 70% du trafic routier.
Pour le professeur Mukoko Samba, ce programme sur les routes nationales devrait bien sûr être accompagné d’investissements conséquents sur les routes de desserte agricole.
Par conséquent, note le professeur Daniel Mukoko Samba, « bitumer en moyenne 800 km de routes et de voiries par an reste un objectif ambitieux, compte tenu des cadences atteintes jusque-là, qui n’ont guère dépassé 200 km ».
Pour ce faire, la réalisation du programme envisagé nécessite toutefois une mobilisation de tous les acteurs impliqués dans le secteur.
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