Expulsés du parc de Kahuzi-Biega, les pygmées réclament justice

Expulsés depuis le 30 novembre 1970 du parc national de Kahuzi-Biega, sur ordonnance-loi n°70-316 du 30 novembre 1970, "sans consultation ni enquête préalable", les autochtones Batwa, communément appelés des pygmées, sont à la quête de la justice pour la reconnaissance des droits à leurs terres traditionnelles.

Selon Innocent Bisimwa, directeur technique d' Environnement, ressources naturelles et développement (ERND) qui a tiré la sonnette d'alarme ce lundi 6 décembre lors d'une conférence de presse, les autochtones Batwa ont perdu leurs droits d'habitation, de cueillette, de ramassage... fondés sur leur mode de vie qui est compatible avec la conservation de la nature.

Pour les victimes, " la RDC a dépouillé complètement les autochtones Batwa de tout espace de vie et d'épanouissement ". Ils sont obligés de mener désormais une vie de dépendance dans des communautés d'accueil où ils accèdent difficilement aux services sociaux de base ainsi qu'à leur religion qui n'est favorablement pratiquée que sur leurs terres ancestrales.

Au finish, les pygmées recommandent aux autorités congolaises d'adopter des politiques en vue de la reconnaissance et de la réintégration de leurs terres ancestrales ; de reconnaître et garantir les droits fonciers coutumiers des peuples autochtones, même dans le domaine de la conservation ; d'œuvrer pour la conservation basée sur les droits des communautés locales et des peuples autochtones ; enfin, de sécuriser juridiquement les terres et terroirs ancestraux des autochtones pygmées.