Adventureman, l’homme qui a couru 9 000 km en un an, soit 210 marathons, pour les enfants malades

Tous les héros ne portent pas de cape. Jamie McDonald, alias Adventureman, si. Ce Britannique a traversé les États-Unis, soit 9 000 kilomètres, au pas de course et sans assistance. Le tout en une année. Une première !

À le voir, Jamie McDonald semble sorti d’une sitcom loufoque au budget serré. Pourtant, celui qui se fait également appeler Adventureman a un but très sérieux. Et une cape rouge. Et un costume en lycra vert et jaune. C’est avec cet accoutrement, dessiné par un enfant de 10 ans, que ce Britannique qui en a 35 a parcouru près de 9 000 kilomètres, soit 210 marathons, en un an. Il est ainsi devenu la première personne à réaliser la traversée des États-Unis en courant, et sans assistance. Le tout pour récolter des fonds pour la recherche sur les maladies touchant les enfants. Adventureman est vraiment un superhéros.

Tout commence le 19 août 1986, jour de la naissance de Jamie McDonald, dans la ville de Gloucester (Royaume-Uni). Il passe une grande partie de ses neuf premières années à l’hôpital, atteint d’une maladie de la moelle épinière, la syringomyélie. On doute alors que le jeune garçon remarchera un jour.

« Je me sentais inutile, sans but, explique-t-il dans Lorraine Interview, une émission britannique. Alors, quand j’ai commencé à aller mieux, je me suis dit qu’il devait forcément y avoir plus dans la vie. » C’est pourquoi, au lieu de s’acheter une maison, celui qui deviendra sous peu Adventureman s’est servi de ses économies pour se lancer des défis fous. L’un des derniers en date : traverser les États-Unis en courant.

Trois mois de course dans un désert

Armé de César, sa poussette, et de ses 60 kg de matériel, il a parcouru 9 000 kilomètres en moins d’un an. « La beauté de l’aventure, c’est qu’elle ne doit pas s’accompagner de trop de règles, de contraintes ni d’un plan strict », a expliqué Adventureman au National Geographic . Il traverse par exemple un désert, où les températures en journée grimpaient jusqu’à 55 °C, le contraignant à courir de nuit pendant trois mois d’affilée, afin de profiter d’un air nocturne plus frais, c’est-à-dire 40 °C…

Pris pour un trafiquant de drogue mexicain

Mais ce n’est pas tout. Pendant son année de course folle, il a également été pris dans une inondation terrifiante au Texas, a été pris pour un trafiquant de drogue mexicain, a esquivé des serpents, des scorpions, des araignées et même un lion des montagnes, ou encore a reçu l’ordre de sortir de sa tente « les mains devant », par un policier qui prêt à utiliser son revolver. Mais, on le sait désormais, Jamie McDonald est un superhéros, et il ne craint rien.

Enfin si, une chose : les araignées. Et, alors qu’il courait de nuit dans son désert, sa lampe torche lui permettant d’esquisser les ombres l’entourant, il aperçoit tout à coup une tarentule devant lui. Croyez-vous qu’il s’est aussitôt enfui à toutes jambes ? On voit bien que vous n’êtes pas Adventureman…

« J’ai posé mon pied près d’elle pour donner une échelle, pour une photo, et elle a commencé à courir vers moi. J’ai perdu la tête et j’ai commencé à sprinter comme Usain Bolt. Puis une autre tarentule est arrivée, puis une autre et soudain, il y en avait des centaines en travers de la route. Je n’ai jamais crié aussi fort ni couru aussi vite. » Notre héros a appris par la suite qu’il se trouvait au milieu d’un nid de tarentules…

300 000 € récoltés pour la Superhero Foundation

Malgré toutes ces péripéties, Jamie McDonald n’a jamais perdu le cap : c’est-à-dire récolter des sous pour la Superhero Foundation, qu’il a cofondée. Lors de son périple, il a récolté près de 250 000 livres, soit environ 300 000 €. Il a également visité 21 hôpitaux pour enfants qui se trouvaient sur sa route, et les petits malades ont semble-t-il bien apprécié son déguisement. Même si, Jamie l’admet, le costume s’est détérioré en cours de route.

À son arrivée à Gloucester, dans le Massachusetts, il a été accompagné par les habitants dans ses derniers mètres. Une belle manière de conclure cette généreuse initiative. Même si, on ne peut s’empêcher de le penser, les superhéros sont complètement fêlés !