Politique
Ronsard Malonda entériné le jeudi 2 juillet 2020, Denis Kadima l’a été le samedi 16 octobre 2021.
Tous deux proposés par l’église kimbanguiste, tous deux contestés par les catholiques et les protestants, tous les deux portés mordicus par les six confessions religieuses de la CIME.
Le premier fut porté par les six confessions religieuses sous le leadership de Sony Kafuta, évêque général de l’Eglise du réveil du Congo (ERC), le second jouit du même score des voix de la part de mêmes confessions religieuses (Eglise du réveil, Eglise kimbanguiste, Armée du salut, Communauté islamique, Eglise orthodoxe, Eglises indépendantes), cette-fois-ci pilotées par le prophète Dodo Kamba, nouvel évêque général de l’ERC.
Dans une ambiance similaire, les deux plénières de l’Assemblée nationale, celle du 2 juillet 2020 sous Jeannine Mabunda Lioko et celle du 16 octobre 2021 sous Christophe Mboso Nkodia Pwanga auront connu quasiment le même agencement : agitation, bagarres et contestations brutales.
Mêmes soutiens, mêmes contestataires…
Si les Églises catholique et protestante disent avoir gardé la même constance en dénonçant le mal à l’avance pour sauver ce qui reste du processus démocratique et électoral congolais, les six autres confessions religieuses ne tarissent pas d’arguments pour condamner les excès d’autoritarisme et de dirigisme de la part des deux confessions sœurs. Seulement voilà, le décor a, tout à fait, changé avec l’accentuation des pratiques de corruption dénoncées et condamnées par les chefs des confessions religieuses dans leur grande diversité. Si Malonda était reproché d’entretenir des accointances soupçonnables avec le Front commun pour le Congo (FCC) via son superviseur direct Corneille Nangaa Yobeluo, président sortant de la CENI, Denis Kadima, quant à lui, pêche par ses attaches très prononcées avec le régime Tshisekedi. Deux situations tout autant condamnables qui méritent toute l’attention de l’opinion tant nationale qu’internationale.
Marches contre Malonda, marches contre Kadima…
S’il est vrai que les marches anti-Malonda ont été significatives de par leur ampleur et la diversité de leur mobilisation, celle de Martin Fayulu le 16 octobre 2021 aura marqué les esprits. Plusieurs marcheurs scandaient les cris de contestation contre Denis Kadima : «Toboyi Kadima» pour s’opposer populairement à l’acte d’entérinement opéré tel un assaut politique bien planifié pour défier non seulement l’ensemble de l’opposition mais aussi certaines forces politiques de l’Union sacrée à l’exemple du parti Ensemble pour le Changement de Moïse Katumbi. A la seule différence que les démonstrations contre la désignation de Ronsard Malonda avaient été suivies de plusieurs débordements jusqu’à enregistrer des pertes en vies humaines alors que celles de Lamuka parties de Ngaba samedi dernier se sont déroulées dans une discipline acceptable.
Tshisekedi, seul devant sa conscience, la nation et Dieu
Dans ce décor, il est difficile de croire à une installation efficiente de la nouvelle administration électorale tant la personnalité de Denis Kadima pose énormément problème pour son acceptabilité publique. Dans ces conditions, Félix Tshisekedi n’a d’autre choix que de jouer sa crédibilité. Au-delà de la tribu, au-delà des intérêts politiques du parti présidentiel (son parti politique) et au-delà des attentes aiguisées des associations de flatteurs professionnels qui se recrutent à longueur des journées derrière et au nom du chef de l’Etat, le président de l’Union africaine est sous les viseurs internationaux. Son comportement dans le dossier Denis Kadima conditionnera son avenir politique sur le plan national et international. Pressenti pour un tête-à-tête dans les prochaines semaines avec le président américain, Joe Biden, Tshisekedi est obligé de tenir lucidement son leadership de démocrate qui prône inévitablement le consensus, l’unité nationale et la paix sociale.
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