Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - MCN - 20 ans
mediacongo
Retour

Diaspora

Afrique du Sud : les autorités traditionnelles zoulous condamnent les violences xénophobes

2015-04-16
16.04.2015 , Johannesburg
Diaspora
2015-04-16
Ajouter aux favoris
L'ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud, et le prince traditionnel des Zoulous ont condamné mercredi 15 avril les violences xénophobes qui ont secoué la ville de Durban (Est) depuis plusieurs jours et menacent de s'étendre de nouveau à Johannesbourg.

"Quelle que soit la cause de ces actes barbares, le Congrès National Africain (ANC) les considère comme des actes criminels contre des populations vulnérables et sans défense, qui ont cherché refuge, réconfort et prospérité économique dans notre pays", déclare l'ANC dans un communiqué, qui appelle tous les Sud-Africains à condamner sans réserve ces exactions.

Mercredi dans la journée, la situation s'était calmée à Durban après plusieurs jours de violence qui ont fait au moins 6 morts, dont un Ethiopien brûlé vif dans l'attaque de sa maison. Comme à Soweto en janvier, les violences avaient démarré par le pillage d'échoppes tenues par des étrangers.

Rencontré dans le camp où les autorités ont regroupé par sécurité les étrangers chassés de chez eux, Tarcisse Balole, 34 ans, a 36 points de suture sur le crâne et la main gauche plâtrée, après avoir été passé à tabac vendredi, dans son échoppe d'épices.

Venu de la République démocratique du Congo (RDC) en 2006, il témoigne de ce que ses agresseurs lui ont dit : "nous allons venir vous tuer, ils m'ont dit. Ils ont tout pris dans mon appartement, et après m'être réveillé à l'hôpital, j'ai décidé de venir ici", dans le camp de "réfugiés".

Mercredi, le prince Thulani Zulu, leader traditionnel zoulou, s'est efforcé lui aussi d'apaiser les tensions: "je parle au nom du roi et de la famille royale [...] ce qui se passe actuellement, le roi le condamne dans les termes les plus fermes", a dit Thulani Zulu, au nom du roi Goodwill Zwelithini, chef spirituel de 12 millions de Zoulous.

Ce dernier a été accusé d'avoir attisé les violences par des déclarations en mars où il estimait que les immigrants illégaux devaient "faire leurs bagages et quitter le pays".

La tension a par ailleurs gagné depuis quelques jours Johannesbourg, où vivent de très importantes communautés étrangères africaines, et où les flambées de violence xénophobes sont récurrentes.

Dans la matinée, des commerçants du centre-ville de la capitale économique du pays avaient baissé leurs rideaux de fer, des rumeurs courant sur les réseaux sociaux que les étrangers allaient être la cible d'attaques. Quelques échauffourées ont eu lieu en ville.

"ça fait quinze ans que je suis là", a déclaré à l'AFP Milion Kassa, un commerçant éthiopien de 34 ans. "Qu'est-ce qu'on a fait de mal, sinon travailler dur pour améliorer notre vie ? Est-ce que la police nous protège ? Non. A Soweto, ils étaient là à regarder pendant que les gens pillaient les magasins", accuse-t-il, dans une référence aux violences qui avaient fait six morts à Soweto en début d'année.

Egalement rencontré en centre-ville, Mkululi White, responsable d'une ONG de défense des étrangers, expliquait à l'AFP : "nous essayons d'éduquer nos concitoyens et de leur montrer l'impact de ce qu'ils font sur l'économie. Beaucoup d'étrangers ont des commerces légaux, ils payent des impôts, ils vont vivre notre économie. Nous ne pouvons pas tolérer ce qui se passe".

Le Premier ministre de la province de Durban, le Kwazulu-Natal, a indiqué avoir parlé avec la présidente de la commission de l'Union africaine : "Mme Nkosazana Dlamini-Zuma [elle-même sud-africaine] nous a appelé au téléphone et elle nous a dit qu'elle était inquiète, personnellement, et que l'UA était inquiète aussi".

Certains pays frontaliers de l'Afrique du Sud ont pris des mesures pour rapatrier ceux de leurs ressortissants qui en font la demande.

Le ministre mozambicain des Affaires étrangères Oldemiro Baloi a annoncé dès mardi "la mise en place de camps de transit et de logement pour les victimes de ces violences". Le gouvernement de Maputo, a-t-il ajouté, "a demandé aux autorités sud-africaines de prendre des mesures rapides et sévères contre ceux qui s'attaquent aux ressortissants étrangers".

Lundi, c'est le Malawi qui avait annoncé qu'il rapatrierait ses concitoyens si nécessaire.

Plusieurs millions d'étrangers africains, dont 1,5 millions de Mozambicains, vivent en Afrique du Sud.


C’est vous qui le dites :
8815 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


right
Article suivant
left
Article précédent

Les plus commentés

Politique « Monseigneur Nshole a réellement dit que leur initiative est au profit de celui qui viendra après Tshisekedi » ( Ejiba )

14.03.2025, 10 commentaires

Politique Les négociations directes entre Kinshasa et le M23 débuteront le 18 mars à Luanda

12.03.2025, 8 commentaires

Provinces Bombardement de l’aérodrome de Minembwe : « Il n’y a jamais eu d’aéronefs en appui aux groupes armés », affirme Moïse Nyarugabo

13.03.2025, 8 commentaires

Politique Dialogue direct avec le M23 : Félix Tshisekedi salue l'initiative du président angolais

14.03.2025, 8 commentaires


Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance