Monde
Le conflit meurtrier entre Israël et le Hamas se poursuit jeudi avec des frappes israéliennes sur la bande de Gaza et des tirs de roquettes du mouvement islamiste vers l'Etat hébreu, par ailleurs confronté à un autre "front" avec des émeutes dans des villes judéo-arabes.
A la suite des multiples salves de roquettes vers le territoire israélien depuis quatre jours, tous les vols en direction de l'aéroport international Ben Gourion de Tel-Aviv sont déroutés jusqu'à nouvel ordre, ont annoncé les autorités aéroportuaires. Jeudi, le Hamas a annoncé avoir envoyé une roquette vers le deuxième aéroport du pays, Eilat.
En fin de journée, les autorités locales ont indiqué que le bilan des affrontements a dépassé les 100 morts dans la bande de Gaza.
Le ministère de la Santé dans cette enclave palestinienne a fait état de 103 morts, dont 27 enfants, et de 580 blessés depuis le début, lundi soir, des affrontements. Côté israélien, les tirs depuis Gaza ont fait sept morts et des dizaines de blessés.
Renforts massifs dans les villes mixtes
Le ministre israélien de la Défense Benny Gantz a ordonné des renforts "massifs" pour les forces de sécurité dans les villes mixtes israéliennes, où vivent juifs et arabes.
"Nous sommes dans une situation d'urgence (...) et il est maintenant nécessaire de renforcer de façon massive les forces sur le terrain", a déclaré dans un communiqué M. Gantz en annonçant le rappel de dix compagnies de gardes-frontières opérant d'habitude en Cisjordanie occupée.
A Lod, ville pauvre proche de Tel-Aviv, la tension est montée entre jeunes Arabes et groupes de juifs extrémistes avec des heurts, des voitures incendiées, jets de pierres et cocktails Molotov. Des violences qui ont poussé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à y déclarer "l'état d'urgence".
Les villes mixtes du nord du pays ont également été le théâtre de violences, notamment à Saint-Jean d'Acre.
"La violence à l'intérieur d'Israël a atteint des niveaux inégalés depuis des décennies", a estimé le porte-parole de la police Micky Rosenfeld dans une interview à l'AFP, précisant que plusieurs centaines de personnes avaient été arrêtées depuis lundi.
Les affrontements entre Israël et le Hamas ont débuté lundi après des semaines de tensions israélo-palestiniennes à Jérusalem-Est, qui ont culminé avec des heurts sur l'esplanade des mosquées, troisième lieu saint de l'islam et site le plus sacré du judaïsme dans cette portion de la ville sainte illégalement occupée et annexée par Israël, selon le droit international.
Frappes sur Gaza et tirs de roquette sur Israël
Depuis lundi, l'armée israélienne a indiqué avoir mené 600 frappes sur la bande de Gaza, micro-territoire sous blocus israélien. Au total, 83 personnes ont été tuées, parmi lesquelles 17 enfants, et 487 ont été blessées, a indiqué le Hamas.
En Israël, sept personnes ont été tuées, parmi lesquelles un enfant et un soldat, et des centaines ont été blessées dans les tirs de roquettes.
Interrogé sur l'éventualité d'une invasion terrestre, le porte-parole de l'armée, Jonathan Conricus, a déclaré à des journalistes que des unités étaient "prêtes" et mentionné des "préparatifs d'opérations au sol à des stades différents".
Réunion en urgence de l'ONU
Face à l'intensification des combats, une troisième réunion en urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, publique cette fois-ci, est attendue vendredi.
Lors des deux premières visioconférences, tenues à huis clos, les Etats-Unis se sont opposés à l'adoption d'une déclaration commune pour faire arrêter les affrontements, la jugeant "contre-productive" à ce stade, selon des diplomates.
Depuis le début de la semaine, environ 1600 roquettes ont été tirées par différents groupes armés depuis l'enclave vers le sol israélien, selon l'armée.
Le Hamas et le Jihad islamique, deuxième groupe armé de la bande de Gaza, ont justifié plusieurs salves de roquettes par la destruction de trois immeubles d'une dizaine d'étages, dont certains comprenaient des logements et les locaux de médias.
L'armée, qui a indiqué avoir tué plusieurs commandants du Hamas, a affirmé que ces immeubles étaient utilisés par le mouvement armé.
La dernière confrontation entre Israël et le Hamas remonte à l'été 2014 dans l'enclave minée par le chômage et la pauvreté. Le conflit avait duré 50 jours, ravagé le micro-territoire et fait au moins 2251 morts du côté palestinien, pour la plupart des civils, et 74 du côté israélien, quasiment tous des soldats.
Escalade ?
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a dit vouloir "continuer" à frapper et affaiblir les "capacités militaires" du Hamas. Le chef du mouvement, Ismaïl Haniyeh, s'est dit "prêt", lui, à l'escalade.
En coulisses, l'ONU, le Qatar et l'Egypte s'activent pour faciliter une médiation, le chef de la diplomatie égyptienne ayant contacté son homologue israélien pour tenter en vain de le convaincre de cesser les frappes.
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