Monde
La Russie a annoncé, mercredi, avoir rappelé son ambassadeur aux États-Unis pour consultations, après une interview de Joe Biden durant laquelle il a estimé que Vladimir Vladimir Poutine était "un tueur", et promis qu'il paierait "le prix" de ses actes.
Le torchon brûle entre Moscou et Washington. La Russie a annoncé, mercredi 17 mars, avoir rappelé son ambassadeur aux États-Unis pour consultations, tout en assurant vouloir éviter la "dégradation irréversible" des relations avec les États-Unis, qui se trouvent "dans un état difficile" depuis des années.
Cette décision intervient quelques heures après des propos du président américain, Joe Biden, qui, interrogé par un journaliste qui lui demandait s'il pensait que son homologue russe Vladimir Poutine était "un tueur", a acquiescé et a promis qu'il paierait "le prix" de ses actes.
Des propos dénoncés à Moscou comme une "attaque" contre la Russie et une "insulte" envers le peuple russe.
Selon un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères, l'ambassadeur à Washington, Anatoli Antonov, a été rappelé à Moscou "pour des consultations afin d'analyser ce qu'il faut faire et où aller en ce qui concerne les relations avec les États-Unis".
Relations russo-américaines dans l'impasse
"Pour nous, l'essentiel est de déterminer quels peuvent être les moyens de rectifier les relations russo-américaines, qui sont dans un état difficile et que Washington a amené dans une impasse ces dernières années", a poursuivi la diplomatie russe.
Moscou assure pour autant vouloir "éviter leur dégradation irréversible", disant espérer que "les Américains sont conscients des risques".
Les relations entre la Russie et les États-Unis souffrent depuis des années de crises à répétition, de l'Ukraine à la Syrie en passant par des accusations d'ingérence électorale, d'espionnage ou, plus récemment, de cyberattaques.
Plus tôt mercredi, Washington avait annoncé étendre les restrictions d'exportation vers la Russie dans l'affaire de l'empoisonnement du principal opposant russe Alexeï Navalny, dont les services de renseignement américains attribuent la responsabilité au Kremlin.
Ces restrictions font suite à une série de sanctions financières à l'encontre de sept hauts responsables russes dont Alexandre Bortnikov, patron des services de sécurité russes (FSB), le chef des services pénitentiaires Alexandre Kalachnikov ou encore le procureur général du pays, Igor Krasnov.
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