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Des élus, le Washington Post et des acteurs du monde économique appellent le vice-président Mike Pence à déclarer Donald Trump «inapte», en vertu du 25e amendement.
Après l'envahissement du Capitole mercredi 6 janvier par des partisans de Donald Trump refusant sa défaite à l'élection présidentielle du 3 novembre, qui a conduit le Congrès à suspendre la certification des votes du collège électoral, plusieurs élus ont appelé mercredi soir le vice-président Mike Pence à invoquer le 25e amendement de la Constitution américaine.
Ratifiée en 1967, la section 4 de cet article offre la capacité de démettre immédiatement le président de ses fonctions. Si le vice-président et une majorité du cabinet conviennent que ce dernier est «inapte», ils peuvent le révoquer. Il leur suffit de soumettre une lettre au Congrès. Le vice-président endosse alors immédiatement ses fonctions.
L'article est ainsi rédigé : «Si le vice-président, ainsi qu'une majorité des principaux fonctionnaires des départements exécutifs ou de tel autre organisme désigné par une loi promulguée par le Congrès, font parvenir au président pro tempore du Sénat et au président de la Chambre des représentants une déclaration écrite les avisant que le président est dans l'incapacité d'exercer les pouvoirs et de remplir les devoirs de sa charge, le vice-président assumera immédiatement ces fonctions en qualité de président par intérim». Le président peut toujours s'opposer à cette procédure. Le Congrès dispose alors de plusieurs semaines pour organiser un vote sur la question, et il lui faut réunir les deux tiers des voix dans les deux chambres du Congrès pour déposer le président.
«Malade mentalement»
Des membres du gouvernement américain ont ainsi discuté de la possibilité d'écarter Donald Trump du pouvoir après le coup de force de ses partisans, selon les chaînes CNN, CBS et ABC, qui s'appuient sur des sources anonymes. Leurs échanges ont porté sur le 25e amendement. Mais aucune proposition formelle n'a encore été présentée au vice-président Mike Pence, a précisé CBS. Tous les démocrates de la commission judiciaire de la Chambre des représentants ont ainsi adressé un courrier à Mike Pence pour lui demander d'invoquer le 25e amendement «dans l'intérêt de la démocratie». Pour eux, le président sortant «est malade mentalement et incapable de gérer et d'accepter les résultats de l'élection de 2020».
C'est le cas également du comité éditorial du Washington Post, qui appelait mercredi soir à relever le président de ses fonctions : «Le refus du président Trump d'accepter sa défaite électorale et ses incitations incessantes envers ses partisans ont conduit mercredi à l'impensable: un assaut contre le Capitole américain par une foule violente qui a submergé la police et chassé les élus du Congrès de ses salles d'audience alors qu'ils débattaient du vote du collège électoral. La responsabilité de cet acte de sédition incombe directement au président, qui a montré constamment que l'exercice de ses fonctions constituait une grave menace pour la démocratie américaine. Il devrait être relevé de ses fonctions.»
Fait sans précédent, l'Association nationale des industriels (National Association of Manufacturers) s'est également fendu d'un communiqué condamnant les actions du président sortant et appelant son vice-président à prendre les mesures qui s'imposent. «Le vice-président Pence, qui a été évacué du Capitole, devrait sérieusement envisager de travailler avec le Cabinet pour invoquer le 25e amendement et préserver la démocratie», a déclaré l'organisation. «Le président sortant a incité à la violence dans une tentative de garder le pouvoir, et tout élu qui le défend viole son serment à la Constitution et rejette la démocratie au profit de l'anarchie. (...) Ce n'est pas la vision de l'Amérique en laquelle les fabricants croient et travaillent si dur à défendre», est-il notamment écrit.
D'autres élus ont carrément appelé à une procédure de destitution (impeachment) contre le 45e président des États-Unis, tenu pour responsable de l'invasion du Capitole par ses partisans, à l'instar d'Alexandria Ocasio-Cortez. «Impeach», a-t-elle tweeté.
Sa collègue Ihlan Omar a expliqué sur Twitter s'être lancée le jour même dans la rédaction de nouveaux articles de mise en accusation au Congrès en vue de la destitution du président. Mais cette procédure est plus longue et peu susceptible d'aboutir avant la prestation de serment de Joe Biden le 20 janvier. Elle est en outre incertaine, puisqu'elle nécessite l'approbation par les deux tiers du Sénat. Les démocrates s'y sont déjà cassé les dents dans l'affaire des ingérences russes dans l'élection présidentielle de 2016 : si Donald Trump avait été mis en cause («impeached») par la Chambre des représentants, le Sénat l'avait en revanche acquitté.
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