Politique
Des millions de Congolaises et de Congolais sont en train de vivre, depuis le jeudi 26 novembre 2020, date de la clôture, par le Président de la République, des consultations des forces politiques et sociales, les plus longues journées de l’histoire. En effet, chaque jour qui passe semble être celui de la restitution publique, par Félix Antoine Tshisekedi, des conclusions à tirer des mémoranda émanant de ses interlocuteurs.
Pendant que la « majorité populaire » attend, dans la sérénité, le dernier mot du Chef de l’Etat, il s’observe une forte agitation du côté de ses partenaires dans la coalition au pouvoir, à savoir les sociétaires du FCC (Front Commun pour le Congo).
Comme s’il redoutait un séisme politique, il multiplie des déclarations et prises de position au sujet de ce que souhaite la majorité de notre peuple, à savoir la rupture de la coalition FCC-CACH, la disqualification de l’actuelle majorité parlementaire et partant du Premier ministre Ilunga Ilunkamba, la désignation d’un Informateur chargé de l’identification d’une nouvelle majorité parlementaire et, le cas échéant, la dissolution pure et simple de l’Assemblée nationale.
Comme pris d’hystérie, les membres de la famille politique de l’ancien Chef de l’Etat tirent, de tous côtés, sur tout ce qui bouge. La dernière sortie publique en date est celle d’un groupe de députés qui revendiquent une majorité numérique de 305 élus sur les 500 qui siègent à l’hémicycle de Lingwala, lesquels sont totalement acquis à la cause de la présidente de l’Assemblée Nationale et de celle de leur autorité morale. Ils préviennent que forts de leur majorité numérique, ils sont prêts à barrer la route à toute initiative présidentielle visant l’émergence d’une nouvelle majorité parlementaire ou la dissolution de l’Assemblée Nationale ou encore le renvoi au garage du Premier ministre.
De leur côté, les communicateurs du FCC multiplient également déclarations et menaces à l’endroit du Chef de l’Etat, à l’image du sinistre Barnabé Milinganyo de triste mémoire, qui médite, depuis le week-end, dans un pavillon de la prison centrale de Makala, sur ses derniers dérapages médiatiques.
Les observateurs ont l’impression, au vu de la forte agitation qui secoue le FCC, que ses leaders veulent à tout prix imposer leurs vues au Chef de l’Etat ou, mieux, bloquer les décisions qu’il se propose de porter incessamment à la connaissance de l’opinion tant nationale qu’international, ainsi qu’il l’avait promis de son message du 23 octobre 2020, annonciateur des consultations nationales.
Toujours gagnés par l’agitation, les Kabilistes crient sur tous les toits que Félix Antoine Tshisekedi et ses collaborateurs se trouveraient en pleine campagne de débauchage des députés et sénateurs FCC, en vue de la mise en place de l’Union Sacrée pour la Nation, socle de la future nouvelle majorité parlementaire. Tout est fait, constate-t-on, pour parasiter le très attendu message que le Président de la République s’apprêter à livrer à son peuple, après avoir échangé avec les représentants des forces politiques et sociales les plus représentatives du pays.
Hormis des déclarations de groupe, on enregistre aussi des sorties en solo, telle celle d’Emmanuel Ramazani Shadary, Secrétaire permanant du PPRD (Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie) qui a harangué son petit monde sur le thème de la cohabitation future entre le FCC et CACH, après les consultations, alors qu’il sait pertinemment bien que pareil schéma n’est pas inscrit dans la Constitution.
En effet, l’article 78 de la Constitution stipule que « Le Président de la République nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci. Il met fin à ses fonctions sur présentation par celui-ci de la démission du gouvernement.
Si une telle majorité n’existe pas, le Président de la République confie une mission d’information à une personnalité en vue d’identifier une coalition. La mission d’information est de trente jours renouvelable une seule fois.
Le Président de la République nomme les autres membres du gouvernement et met fin à leurs fonctions sur proposition du Premier ministre ».
Il y a quelques jours, c’est le professeur Evariste Boshab, dignitaire du PPRD et du FCC devant l’Eternel, qui a créé une fois de plus la sensation dans le microcosme politique nationale, en sortant de sa manche, à partir de Lubumbashi, l’étrange concept du régime de « Primo-ministériel », selon lequel le Premier ministre disposerait de plus de pouvoirs que le Président de la République.
L’homme de la rue est tout étonné de noter que des personnalités qui évoluent dans les institutions de la République depuis plusieurs années, puissent parler tous les temps de la Constitution sans en maîtriser ni l’esprit, ni la lettre.
Force est de relever, au vu de ce qui précède, que ce n’est pas l’agitation du FCC qui va arrêter la détermination du Président de la République de faire avancer le pays, après avoir fait un diagnostic exhaustif de la situation. L’adhésion massive de toutes les couches de la population à son projet de création d’une Union Sacrée pour la Nation, ne peut que l’encourager à mettre en œuvre sa vision fondée sur le changement radical de gouvernance, après avoir fait du sur-place pendant près de deux ans, suite aux actions de sape de son programme par une poignée d’individus mus par la recherche des intérêts égoïstes.
S’il arrivait que le Chef de l’Etat, dans sa volonté de n’exclure aucune option pour changer de cap, décidait de dissoudre l’Assemblée Nationale, le souverain primaire ne pourrait que s’en réjouir, car l’occasion lui serait donnée, après les scrutions de 2018, de décider de qui mérite de siéger au Palais du Peuple pour défendre ses intérêts. Et ceux qui pensent que rien ne peut leur arriver sous la présente législature, pourraient bien se mordre les doigts.
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