Politique
Les congolais sont plus divisés que jamais malgré les consultations du Président de la République dont le but ultime est, de son propre aveu, de parvenir à une union sacrée pour la République.
Alors que ces consultations du Chef de l’Etat tendent vers leur fin, il est utile de faire un état des lieux et un examen rapide pour savoir si le Président de la République a fait du chemin sur la voie de rassembler le peuple congolais qui semble semée d’embûches et d’obstacles.
Force est de constater que les Forces Politiques présentes sur l’échiquier national ont décidé de camper sur leurs positions avec un entêtement digne des ânes sauvages et mal dressés (qu’on excuse le terme âne qui se réfère juste à l’entêtement).
Une grande portion des congolais parmi lesquels les consultés se disent favorables à ces consultations et aux résultats auxquels elles pourraient diriger, parce que la manière dont l’Etat est géré pose problème et doit être changée. D’après les indiscrétions du Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, ces personnes ont produit à peu près 34 propositions dont le Président devrait s’inspirer pour améliorer la gouvernance de la République. Son équipe serait en train de travailler dur pour rendre ces propositions de réformes sous forme de résolutions applicables.
Une autre partie de la population qui se range derrière des acteurs politiques comme Martin Fayulu, Adolphe Muzito rejettent même l’idée d’être consultée par celui qu’elle considère comme partie du problème et non comme pourvoyeur de solutions aux problèmes. Ils refusent obstinément de rencontrer le Président d la République et d’échanger avec lui.
Toujours dans cette catégorie de rejet, il faut placer ceux qui pensent que les discussions avec le Président de la République sont possibles pour l’amélioration de la Gouvernance du pays qui souffre d’un dysfonctionnement absolu dans tous les domaines. Mais, ils refusent de rencontrer le Chef de l’Etat dans le cadre des consultations initiées par lui pour discuter en dehors du cadre des accords politiques conclus avec lui lors de l’alternance pacifique à la tête de l’Etat. Ce sont là les hommes appartenant au regroupement politique de l’Ancien chef de l’Etat, le Sénateur à vie Joseph Kabila.
Donc, il y a d’une part, les hommes politiques qui ont été consultés par le Chef de l’Etat et qui lui demandent de changer la gouvernance de la République viciée par les chamailleries de chambre dans la coalition qu’il avait formée avec les forces politiques appartenant à l’ancien Chef de l’Etat. Et il y a de l’autre côté les hommes politiques qui continuent de se battre pour les intérêts du regroupement politique de Joseph Kabila qui étaient en coalition avec le Chef de l’Etat et qui ont fini par l’excéder au point qu’il désire une rupture d’alliance conclue avec eux. Dans le premier groupe, on trouve des opposants au régime actuel dans le parlement. Dans le deuxième groupe on trouve aussi des opposants de sorte qu’on peut conclure qu’au moment où la coalition au pouvoir s’émiettait, l’opposition aussi s’émiettait. La Fracture s’amplifie au lieu de s’atténuer. A la fin des consultations du Chef de l’Etat, les Congolais sont plus divisés que jamais.
C’est cette fracture entre les tenants de la politique du pays que les observateurs politiques étudient, scrutent, analysent, essaient d’en déterminer la fin ces derniers jours qui n’est pas causée par une compréhension différente des stratégies à prendre pour sortir le pays de sa pauvreté honteuse malgré ses innombrables potentialités ; pour le dire en d’autres mots, les congolais ne sont pas divisés sur la manière dont ils entendent produire plus de maïs, plus de manioc, plus de riz et éviter d’en importer, mais ils sont divisés sur les procédures, sur le gouvernement, sur l’administration. La pauvreté devrait avoir encore une longue vie en ce pays avant d’être éradiquée.
Comment alors en sortir ? Comment mettre fin à cette situation inédite ? C’est là que le drame devient pathétique. Toutes les voies pacifiques par lesquelles on peut parvenir aux réformes tant souhaitées semblent obstruées par la même fracture des congolais. Car, tous détiennent une partie des pouvoirs pouvant mener vers ces réformes et aucune n’en détient le monopole. Si l’une des parties veut imposer par la force ses vues, il brise le fragile équilibre qui maintient le pays en paix. Le Président ne pourra pas changer l’architecture politique actuelle sans énerver sérieusement les dispositions légales en cours. L’autre partie aussi est incapable de se débarrasser du camp présidentiel.
Reste que certains laissent entendre qu’il existe des rafistolages légaux possibles entre les mains du Président et qu’il lui faut un talent de véritable prestidigitateur pour se forger une majorité au parlement et mettre l’autre groupe hors d’état de protester.
Ce que les congolais voudraient, c’est que tous ces deux groupes s’entendent pour désormais discuter autour de la meilleure stratégie pour produire plus de poulets, plus de maïs ; la meilleure façon de construire plus de routes et plus d’écoles. Bref, la meilleure façon de rendre le peuple congolais heureux. Le temps de juger les hérétiques n’est plus ; l’inquisition a déjà vécue. Que tout le monde s’accorde pour permettre au peuple congolais de se choisir ses représentants en toute transparence et le peuple sera heureux.
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