Musique
C’était lors du tournage de l’émission Univers Acoustic que Patrick Mukeba alias Ibrator Mpiana a fait des révélations sur sa carrière et ses relations avec d’autres artistes musiciens congolais. Tout a commencé dans un internat au Kongo central.
« Cofondateur » de Light Music et actuel leader de l’orchestre Les Contremaitres, Ibrator Mpiana qui a reçu le surnom de Ibrahim à partir de là, puisque lors de son bleusaille, il s’est donné la peine d’interpréter la chanson « Ibrahim » de Manda Chante. C’est ce qui a provoqué le déclic, a-t-il dit.
Né d’une famille modeste, Patrick Mukeba a raccourci la phrase « Ibrahim qui n’a pas tort » à Ibrator.
Après 7 ans d’aventure aux côtés de Fabregas au sein de Light Music Villa Nova, les deux collaborateurs se sont tiré les oreilles lors d’une tournée en Angola. Le « Contremaitre » Ibrator a choisi de faire cavalier solitaire, lançant avant tout un titre dédié au Docteur Jeff Djadi Leteta. Cette chanson a été primé « meilleur chanson » de l’année 2019 par Pool Malebo Music Awards.
« Ibrator Mpiana, le dernier dinosaure de la rumba congolaise »
« Mon rêve n’était pas celui de devenir musicien. Mon père étant cartésien, je savais qu’il n’allait pas accepter me voir un jour musicien. C’est ici que je remercie Fabregas qui avait implanté en moi cette hargne qui m’a poussé à croire sur mon talent de chanteur. J’ai beaucoup écrit de chansons pour des musiciens congolais, mais Jean Goubald est celui qui m’a beaucoup inspiré pour mieux dresser ma carrière de musicien », affirme Ibrator Mpiana. Et d’ajouter si : « j’ai décidé de prendre le nom de Mpiana, c’est non seulement pour honorer la personne de JB Mpiana pour ce qu’il a apporté dans la musique congolaise mais également pour rendre hommage à tous les grands de la musique de mon pays ».
Evoquant son style de musique, l’ancien étudiant de l’Académie des Beaux-arts de Kinshasa tient mordicus à défendre la rumba congolaise. Il s’est, de ce fait, surnommé « le dernier dinosaure de la rumba congolaise » pour justifier son combat pour la conservation de cette musique d’origine congolaise. « Afro trap, afro beat… c’est bien bon mais nous ne devons pas perdre l’authenticité de notre musique. La force et le pouvoir que contiennent l’authenticité, la modernité n’arrivera peut-être pas à le dépasser », se justifie-t-il.
Dans son premier album qui va s’intituler « C’est pas sorcier », Ibra compte aligner 15 titres. Partant de son style de prédilection, « C’est pas sorcier » sera pour lui une grande ouverture puisqu’il s’agit d’un opus qui va permettre aux amoureux de la bonne musique de se retrouver dans les sonorités et les thématiques exploitées. Concernant la sortie, Ibrator Mpiana confirme que son opus sera disponible début novembre de l’année en cours. La sortie de cet album ouvert, confie-t-il, sera accompagnée d’un programme taillé sur mesure, pour une série de concerts.
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