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Politique

La RDC a besoin d'une nouvelle classe politique

2020-08-14
14.08.2020
2020-08-14
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Le constat n'est pas nouveau. Depuis plusieurs années, la politique en République Démocratique du Congo (RDC) ne cesse de voir son discrédit grandir, provoquant au mieux du désintérêt, au pire la colère. Le temps qui passe voit le fossé se creuser entre les citoyens et leurs représentants et gouvernants. Une phrase est sur toutes les lèvres: la RDC a besoin d'une nouvelle classe politique.

La crise de la politique en RDC est d'abord une crise de confiance envers ceux qui sont chargés de veiller au bien commun et à l'intérêt général. Des ambitions personnelles démesurées, des manœuvres et calculs électoraux, des paroles non tenues, le sentiment d'un personnel politique coupé des réalités, l'absence de projet ou de vision à long terme, des comportements partisans, tribaux et démagogiques, le mensonge, la corruption, le détournement de deniers publics, le népotisme... sont injustifiables et sont devenus insupportables. L'attitude et l'image de la classe politique jettent le discrédit sur leur engagement. Leur but est de satisfaire leurs propres intérêts et non d'aider l'État à atteindre ses objectifs.

Si la politique - au sens d'un fonctionnement et d'une pratique - connaît un grave malaise aujourd'hui, en RDC, c'est que quelque chose d'essentiel s'est perdu ou perverti. Et cela est de la seule responsabilité de la classe politique.

Le politique précède la politique. Il est chargé de sa mise en application. Il définit les conditions de la vie en société, tandis que la politique désigne les activités, les stratégies et les procédures concrètes qui touchent à l'exercice du pouvoir. Dans un pays normal, ce pouvoir vient de l'élection par les citoyens. Mais ce qui doit fonder cet exercice c'est le politique, la recherche du bien commun et de l'intérêt général qui doit trouver son fondement dans un véritable débat sur des valeurs et des orientations partagées. Or, ce n'est pas le cas aujourd'hui en RDC où la parole est pervertie. Beaucoup veulent la reprendre parce qu'ils ont l'impression qu'on leur prive de ce droit.

Notons que quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. Bref, les Congolais sont fatigués et ne peuvent plus continuer comme ça.

Les frustrations peuvent se manifester comme réponses à ce genre de comportement et les tensions peuvent vite monter. À preuve, la contestation est devenue le mode de fonctionnement habituel, et la culture de l'affrontement (via les réseaux sociaux et médias, surtout audiovisuels) semble prendre le pas sur celle du dialogue. Chacun, chaque groupe se replie vite sur lui-même, tandis que les accusations et les caricatures réciproques prennent rapidement le dessus sur des échanges constructifs, laissant aux plus revendicatifs le pouvoir de l'invective et de la surenchère. En RDC, voire dans la diaspora, les Congolais ne se supportent plus mutuellement. L'unité nationale est mise à mal.

Pourtant, avant le 24 novembre 1965 (date du coup d'État portant Mobutu au pouvoir), des figures éminentes comme Joseph Kasa-Vubu, Patrice Lumumba, Cyrille Adoula, Thomas Kanza, Edmond Nzeza Nlandu, Albert Kalonji, Évariste Kimba, Antoine Kingotolo, Léonard Mulamba, Jean Bolikango et bien d'autres de sensibilités politiques différentes, ont montré toute la noblesse du service politique.

Aujourd'hui, la classe politique congolaise a du mal à concrétiser le rêve des pères de l'indépendance qui se sont affranchis, de haute lutte, du joug du colonisateur. Leur rêve de grandeur, de bâtir un véritable État indépendant, politiquement et économiquement au cœur de l'Afrique, semble s'éloigner de plus en plus. Le rêve parfait a été brisé, parce que cette classe politique n'a pas pu assurer la pérennité de leur combat avec un engagement patriotique réel. Elle a lamentablement échoué.

Les congolais doivent y croire

Y'a-t-il actuellement des Congolais qui sont prêts à s'engager dans l'esprit des pères de l'indépendance ? A cet égard, le sérieux avec lequel un certain nombre de jeunes, à l'intérieur comme à l'extérieur du pays (la diaspora intelligente, consciencieuse, patriote, combattante et résistante, et non les aventuriers notoires), réfléchissent sur le sens du politique et se forment à l'engagement pour changer des choses en vue de l'intérêt général est un signe d'espérance dans ces temps de discrédit du politique. Les Congolais doivent y croire.

Les difficultés actuelles de la RDC ne sont pas une fatalité ou même la manifestation d’une quelconque malédiction divine. Mais bien le résultat d’actions concertées des dirigeants politiques alliés aux ennemis du pays. Avec, bien évidemment, la bénédiction de certains criminels économiques basés en occident. Il est là la vraie cause du sous-développement de la RDC : la trahison des filles et fils du pays dont les têtes sont censées être bien faites, mais qui agissent contre le peuple. Personne n’est surpris quand on parle de démocratie, de liberté, de l’État de droit, de progrès. On sait pertinemment que ces notions sont vides de sens dans ce pays. Juste des slogans pour se donner bonne conscience et émouvoir une partie de l'opinion internationale qui se soucie réellement du devenir de l'humanité.

La RDC a besoin d' une nouvelle classe politique, éprise d’indépendance, de liberté, d’égalité et de progrès. Cette nouvelle classe doit jouer à fond la carte du libre échange économique avec l’occident, tout en privilégiant l’épanouissement et le bien-être des Congolais. Ce dont a besoin la RDC, ce sont de vrais leaders, des éveilleurs de conscience, des personnes prêtes à porter le pays à bout de bras. Sinon la tradition de la dictature qui se voile sous le couvert des présidents « démocratiquement élus » et le genre de propos « ça va changer » finiront par achever les minces espoirs que nourrissent les Congolais pour leur pays.


Le Potentiel / MCP , via mediacongo.net
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Baptiste LUSHOMBO @5R95AUL   Message  - Publié le 16.08.2020 à 19:30
D'ou proviendra cette nouvelle classe politique? Les vieux politiciens s'entourent déjà des jeunes pour les initier à leur mode de gestion chaotique basée sur les antivaleurs (corruption, tricherie, népotisme et tribalisme afin de perpetuer le système. Si la jeunesse, avenir de demain est impliquée dans des antivaleurs, nous attendrons pendant des siècles pour changer la RDC Si les professeurs qui nous enseignent et qui devraient servir des exemples passent le reste de leur temps à Kingakati, Limete et partout ailleurs pour comploter contre la République, qui servira d'exemple? Ne nous attendons donc pas à un miracle.

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Mampuya @T6L7OKA   Message  - Publié le 14.08.2020 à 22:35
Effondrement du royaume Kongo

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Mampuya @T6L7OKA   Message  - Publié le 14.08.2020 à 20:12
(Suite) nous devons étudier, nos royaumes, empires, dans nos écoles. L'effet de la colonisation sur notre culture. Nb pour l'Occident, nous sommes sans culture donc sans passé, ainsi on nous impose une leur culture.

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Mampuya @T6L7OKA   Message  - Publié le 14.08.2020 à 20:05
La nouvelle classe dirigeante est là présent mais minoritaire ? Nous pensons non. La désinformation, l'intoxication, la censure volontaire des nos semi intellectuels, sont les motifs de la non diffusion d'une culture propre à l'homme congolais. Nous devons connaître l'histoire des nos royaumes (Kongo, luba,bakuba, lunda, magbetu eecc) sources des nos habitudes, nos comportements dans le bon, ou mauvais sens. Le brassage des nos cultures qui va donner un nouveau congolais. Le royaume effondré suite à la pénétration de l'Occident, la soumission du roi Kongo nous donne un exemple de comprendre, que le passé est toujours là.

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JUSTICIER @4TZW14P   Message  - Publié le 14.08.2020 à 16:22
SUITE: Le déchu roi ,Louis XVI est guillotiné 21 janvier 1793 en public et idem ,le le 9 octobre 1793 l’ ex reine Marie-Antoinettet guillotinée en public: CELA A CHANGE la France et nous nous posons la question de savoir si les Etats Unis , la Chine ,l’Arabie saoudite l’ Egypte ,l’ Indonesie ,le Nigéria ,tous pays ou la corruption est l’exception et non la règle comme en RDC , ont tort de MAINTENIR LA PEINE DE MORT officielle

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JUSTICIER @4TZW14P   Message  - Publié le 14.08.2020 à 16:19
En France, en août 1789, moins d’un mois après la prise de la Bastille, les révolutionnaires ont aboli les privilèges de la noblesse corrompue et débauchée. En octobre 1789, un amendement à une réforme votée la veille est adopté. Celui-ci prévoit la mort de tous les condamnés par tête tranchée. « Dans tous les cas où la loi prononcera la peine de mort contre un accusé, le supplice sera le même. Quelle que soit la nature du délit dont il se sera rendu coupable, le criminel aura la tête tranchée. » ( Article 30 de l'amendement voté par l’Assemblée nationale française le 9 octobre 1789 )

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SHAKA @2ZKD172   Message  - Publié le 14.08.2020 à 15:42
pour la RDC commencer par changer les mentalités ,cette génération est perdue ,il faut mettre maintenant le paquet sur l'enseignement de morale ,de vertus chez les jeunes congolais les apprendre l'intérêt des bien publiques ,le patriotisme ,la dignité, le sacrifice ,l'amour du pays et le travail

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BKM @HZMRSW1   Message  - Publié le 14.08.2020 à 14:24
Nos Fères de l'intérieur souffre avec la pauvreté et peuvent facilement donner une voie pour un sac de riz. le pays va mal je crains que les élections ne soient la solution de ce que nous voulons.

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OPINION LIBRE @6MS7AT2   Message  - Publié le 14.08.2020 à 14:15
Kimbilikiti. La CENI doit selon vous appartenir à qui ? Il y a des saints quelque part en RDC. Le problème n est pas la CENI C est nous les hommes de ce pays dont le seul objectif est : LE VENTRE

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Kimbilikiti @AYEUJHJ   Message  - Publié le 14.08.2020 à 12:43
Tant que la CENI appartindrai a ceux qui dirige, il n y aura pas des vrais politiciens

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