Provinces
Une association de vendeurs du marché central de Kinshasa dénonce la perception présumée illégale de 37 millions de dollars américains par Hassan, un sujet libanais et parton de la Société Safricom.
Se disant préjudiciés d’une manière ou d’une autre au profit d’un individu, sujet libanais soit-il, ces vendeurs promettent de porter plainte dans les heures qui suivent, contre le nommé Hassan, partie au contrat de la gestion du marché central de Kinshasa avec le gouvernement provincial de Kinshasa depuis 2006.
Regroupés au sein de l’Union syndicale de vendeurs du Congo (USVC), le groupe de commerçants lésés accuse notamment le sujet libanais d’être derrière les manifestations du 10 juin dernier qui ont coûté la vie à quelques congolais.
« Des sommes d’argent sont encaissées mensuellement par Hassan en guise de taxes et autres frais de location de 104 magasins construits anarchiquement au marché central de Kinshasa, des magasins visés par une mesure de démolition de l’exécutif provincial de Kinshasa », a révélé un membre du syndicat, à l’issue d’une réunion de travail tenue avec le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka.
Selon les statistiques fournies par les sociétaires de l’USVC, le nommé Hassan perçoit mensuellement jusqu’à 2 000 dollars par locataire en termes de loyer.
Le patron de Safricom percevrait autour de 208 000 dollars américains par mois pour tous les 104 magasins qu’il a construits au marché central de Kinshasa.
Par an, l’homme d’affaires libanais empocherait 2 496 000 USD. En 15 ans (2006-2020), les recettes perçues sont estimées à 37 440 000 à USD sous prétexte d’un contrat qui, visiblement, ne profite qu’à l’individu, le Gouvernement provincial de Kinshasa ne broyant que du noir.
Pour l’USVC, il est souhaitable que l’initiative de moderniser le marché central de Kinshasa telle qu’annoncée par le Gouvernement provincial soit soutenue. Ce qui, pour eux, la démolition des magasins construits anarchiquement par le libanais Hassan.
La colère du gouverneur de la ville…
Le 10 mars dernier, l’affaire a fait l’objet d’une réunion entre le gouverneur de Kinshasa, les députés provinciaux et quelques représentants des vendeurs du marché central de Kinshasa.
Il est reproché à l’homme d’affaires libanais entre autre le non paiement de certains droits dus à la ville ainsi que le non respect des normes dans la construction de ses 104 magasins au marché central de Kinshasa.
Pour Gentiny Ngobila, il était temps que ce dossier soit clos.
« Ce sont des magasins qui sont à la base de la prolifération des marchés pirates, compte tenu du fait que les espaces qu’occupaient ces vendeurs ont été récupérés pour la construction de ces magasins », a déploré le chef de l’exécutif provincial de Kinshasa.
Par ailleurs, Gentiny Ngobila a indiqué que ces 104 magasins construits par Safricom ne profitent pas à la population Kinoise. Afin de mettre fin à ce qu’il qualifie d’anarchie, ces magasins doivent être détruits.
A cet effet, l’administrateur du marché central de Kinshasa a été instruit d’organiser tous les vendeurs chassés de leurs espaces, en collectifs de négoce afin de les rétablir dans leurs droits.
« Notre devoir est de reconstruire cette belle ville. Lorsque la ville est sale, ce sont les dirigeants qui sont pointés du doigt. Alors, nous devons trouver des solutions à cela », a ajouté gentiny Ngobila.
Il faut noter qu’à ce jour, le marché central de Kinshasa est le principal centre d’approvisionnement pour les kinois. Avec une capacité d’accueil de 3 500 personnes à la création il y a de cela 49 ans, le marché central de Kinshasa reçoit environ 15 000 personnes.
Le Gouvernement central s’en mêle…
Il y a quelques jours, le ministre de l’Intérieur a intimé l’ordre au gouverneur de la ville, de sursoir la mesure de démolition des magasins construits par le libanais Hassan.
Selon le ministre de l’intérieur, les rapports en sa possession font état d’un « empressement des services de la ville de Kinshasa à démarrer des travaux de réhabilitation du marché central de Kinshasa, malheureusement aux préjudices des commerçants en Confinement et particulièrement de certains partenaires dont Safricom Sprl, avec laquelle l’hôtel de Ville est en convention depuis le 03 juin 2005 ».
En exécution de la décision judiciaire du 22 janvier 2020, le ministre de l’intérieur instruit au gouverneur de la ville de Kinshasa de surseoir ces travaux de réhabilitation du marché central.
« Je vous instruis une fois de plus, de surseoir à tous ces travaux de réhabilitation du marché central de Kinshasa, initié en violation de loi et des droits des tiers, jusqu’à la modification ou retrait des mesures urgentes ainsi décidées par le juge des référés de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe », a écrit Gilbert Kankonde.
Selon lui, cette décision s’inscrit dans le cadre du respect de la sécurité des investissements étrangers sur le territoire national.
Tous les efforts de joindre les responsables de Safricom Sarl se sont avérés vains.
#RDC les vendeuses et vendeurs du marché Central communément appelé zando disent Oui à la modernisation que propose son excellence @NgobilaM et disent non à Hassan.@StanysBujakera ,@politicocd ,@pprdofficiel ,@StanysBujakera ,@wembi_steve ,@politicocd ,@TopCongo ,@AmbHenriMova pic.twitter.com/jtWVIQR2Nq
— Tshiben Zakwisa Jean Serge (@TZakwisa) June 15, 2020
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