Economie
Des organisations de la société civile, congolaises, comme internationales, montent au créneau sur la question du marché des passeports.
Jusqu’à la mi-juin, la société belge SemLex devrait les produire. Le coût officiel est de 185 dollars par passeport, un prix jugé exorbitant par la campagne « le Congo n’est pas à vendre ».
Ce collectif de 13 organisations a lancé des actions en justice en Belgique et bientôt en RDC. Il soupçonne l’ancienne famille présidentielle de bénéficier d’une partie de cet argent.
C’est à la mi-juin que le contrat avec SemLex expire et la question de fabrication des passeports biométriques congolais est encore loin d’être résolue. Aux termes du contrat signé en 2015, cette société belge devait transférer les machines, les logiciels, les bases de données et le savoir-faire à l’État congolais. Mais selon des sources à la présidence et au ministère des Affaires étrangères, cela n’a jamais été fait.
Résultat : aucune structure au Congo, pas même l’hôtel de la monnaie de la Banque centrale du Congo, n’est en mesure de reprendre la fabrication. Du côté de la présidence, comme du ministère, dirigé par une proche du chef de l’État, on assure aujourd’hui qu’il n’est question pour autant de renouveler le contrat avec SemLex. Cette société pourrait toutefois continuer à produire des passeports jusqu’à la fin de l’année en attendant qu’une solution soit trouvée.
50 titulaires partie civile
Pour « le Congo n’est pas à vendre » et ses alliés, il est indispensable que Félix Tshisekedi respecte sa promesse de campagne, celle de baisser le prix des passeports. Mais ce regroupement d’organisations congolaises et internationales souhaite aujourd’hui voir ce dossier traduit en justice. L’agence de presse Reuters avait révélé en 2017 qu’une société basée aux Émirats arabes unis, LRPS, reçoit aux termes de ce contrat 60 dollars sur les 185 dollars que coûte un passeport congolais.
Au sein de l’équipe en place sous l’ancien régime, certains assurent que la bataille autour du renouvellement ou non du contrat de SemLex n’est pas terminée.
Plusieurs organisations, dont la FIDH et « Unis » du lanceur d’alerte congolais Jean-Jacques Lumumba, ainsi qu'une cinquantaine de titulaires de passeport congolais se sont portés partie civile dans une procédure ouverte contre SemLex depuis 2017 pour des soupçons de corruption. Une plainte devrait être déposée prochainement au Congo.
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