Provinces
L'armée régulière est en quête des combattants, de leurs chefs, des féticheurs et des sacrificateurs.
C'est depuis hier mercredi 13 mai 2020 que les FARDC ont lancé un avis de recherche contre 100 miliciens de la Coopérative de développement du Congo (Codeco).
Depuis leur état-major de la Région militaire de l’Ituri basé à Bunia, les forces régulières ont décidé de traquer ces hommes armés, accusés de participation à un mouvement insurrectionnel.
Le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des FARDC pour la région, a confirmé l’information. Il atteste la véracité des photos qui apparaissent dans celles publiées par l’armée comme soubassement de l’avis de recherche contre 100 membres de Codeco de Justin Ngujolo qui insécurisent le territoire de Djugu, en Ituri.
Parmi les 100 personnes recherchées par les FARDC, il y a des combattants, leurs chefs hiérarchiques, des féticheurs et des sacrificateurs.
Constituée en effet d'un nombre important de féticheurs, la Codeco est un groupe armé mystico-religieux, dont le gourou est Justin Ngujolo. A ce titre, ses fidèles le considèrent comme un dieu et sont prêts à donner du sang pour lui.
Ces combattants sont aussi convaincus que leur chef, Justin Ngujolo, ne peut pas mourir de balles. Celles-ci ne peuvent pas transpercer son corps. Ce qui est faux et archifaux. Sans doute que Ngujolo met un gilet pare-balles. Car, si les fétiches de leurs marabouts les mettaient à l’épreuve des balles, il n’y aurait pas eu autant de combattants Codeco tués lors des confrontations avec les FARDC.
Le mardi dernier, lorsque l’armée a donné l’assaut sur toutes les places fortes de la Codeco, à l’ouest de Djugu, faisant 23 morts, ces miliciens sont tombés sur le champ de bataille. Ils portaient pourtant des amulettes autour de leur taille, espérant qu'elles les rendraient invulnérables aux balles. Ils sont pourtant tombés. Lui-même Ngujolo ne vient pas à l’épreuve des balles des FARDC, mais il préfère se cacher au fond d’un terrier. Bien malin.
C’est la toute première fois que les FARDC lancent un tel avis de recherche dans l’Est de la RDC où l’ONU recense pas moins de 140 groupes. Un avis qui s'adresse essentiellement aux factions armées qui recourent aux pratiques magico-fétichistes, avec un chef de guerre considéré comme un dieu. C’est en Ituri qu’il faut aller le vivre. On comprend, dès lors, la multiplicité des attaques contre les FARDC et plus souvent dans une sorte de folie.
C’est ce qu’on a connu dans l’ancien Kasaï occidental lorsque les adeptes du chef Kamwena Nsapu ont lancé leur insurrection contre l'armée régulière. Ils ne disposaient d’aucune arme de guerre, mais seulement d’armes blanches et de fétiches, avec, à l’avant-plan, leur féticheur.
Eux aussi étaient convaincus disposer de protection magique contre les balles. On connaît le résultat.
C’est pourquoi plus tard, ils ont recouru aux armes de guerre pour poursuivre leur combat. En Ituri toutefois, la Codeco de Justin Ngujolo utilise aussi bien les fétiches que les armes de pointe et l’armement lourd.
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