Santé
Avec 104 nouveaux cas confirmés le 6 mai 2020 dont 66 à Kinshasa et 23 cas dans le Kongo Central, le cumul des cas est de 797 en République Démocratique du Congo.
Ces chiffres sont encourageants étant donné que 602 patients sont en bonne évolution et le pays totalise 103 personnes guéries et a perdu 36 personnes dont 1 ces dernières 24 heures.
Depuis le début de l’épidémie de Coronavirus déclarée 10 mars dernier en RDC, l’équipe de riposte bat un travail remarquable. Après près de deux mois, le Comité Multisectoriel de la Riposte au Covid-19 (CMR Covid-19), la Task force mise en place au Cabinet du président de la République et le ministère de la Santé ont réussi à éviter le pire que l’on redoutait.
Dans ses bulletins quotidiens sur la situation de cette pandémie, le Secrétariat technique de la riposte fait mention de « patients en bonne évolution » dont le nombre augmente heureusement chaque jour. Toutefois, force est de constater que l’augmentation du nombre de guéris ne suit pas vraiment cette augmentation de patients en bonne évolution.
Et si, d'autre part, on peut se féliciter de ce que la croissance exponentielle tant redoutée n’a pas eu lieu et que confinement de la Gombe a donné de bons résultats, il s’ensuit néanmoins un débat à propos du maintien en confinement des personnes suspectées mais qui n'ont jamais développé le virus et qui sont guéris mais toujours maintenus dans les centres de suivi.
DES PATIENTS NON PORTEURS OU GUERIS MAIS... SEQUESTRES ?
A ce sujet, des vidéos ne se comptent plus sur le cafouillage qui régnerait à l’Hôpital du Cinquantenaire. Des compatriotes se plaignent d’être abandonnés. D’autres déplorent le fait d’être mélangés dans les mêmes locaux avec les nouveaux cas qui arrivent alors qu’eux ont fini leur traitement, mais ignorent pour quelles raisons ils sont toujours gardés là.
Pas un seul jour sans une vidéo montrant des patients ou supposés tels qui se plaignent du déficit ou carrément de l'absence de prise en charge. Des accusations vont dans tous les sens. Dysfonctionnement, démotivation du personnel soignant, non suivi de l'état d'évolution de certains pensionnaires…
Les malades guéris ne réclament qu’une chose : Être libérés. « Lorsque vous terminez votre traitement, on vous amène un autre malade. Quand ils passent pour un nouveau prélèvement, vous êtes toujours positif. Cette situation nous inquiète. Que le Gouvernement paie ce qu’il doit à l’hôpital » urge une malade. À une autre d’ajouter : « Nous en avons marre. Nous ont-ils amenés pour mourir? D’ailleurs ça fait 32 jours (sic) que je suis ici, je ne prends plus le médicament. Cher ministre de la Santé, tu nous entends, venez payer l’argent de l’hôpital ». « Où sont passés les 1 million de USD destinés à la prise en charge ? », S’interroge un autre.
« Les gens meurent par négligence, ici. J’en ai vu personnellement un, qui a succombé après une crise » affirme un autre malade dans cette vidéo, de plus de 7 minutes. Selon ces patients, l’INRB n’apporte plus les résultats sur l’évolution de leur santé.
Ça fait beaucoup. De quoi entamer le moral des malades. En pleine crise de Covid-19, ça fait peur. Pas seulement aux patients présents dans ce centre hospitalier. Mais aussi à toutes les victimes potentielles de cette pandémie que nous sommes.
Face à l'avalanche de récriminations, les responsables de l'Hôpital se taisent dans toutes les langues. Silence radio façon « circulez, il n'y a rien à voir ». Jusqu'à quand ? Et si les plaintes étaient totalement ou partiellement fondées ?
Eu égard à la récurrence des charges contre cette formation médicale, il importe que le Gouvernement se penche sur ce malaise ou sur ce qui y ressemble fortement. Et plus globalement, les pouvoirs publics devraient donner des gages que la situation est sous contrôle dans tous les sites qui hébergent les malades du coronavirus.
Car, sans hiérarchiser les maladies, le Covid-19 est une pandémie qui paralyse toutes les activités. Cela se passe de commentaires. Malades et non malades étant logés à la même enseigne ou presque. Les premiers internés et les seconds confinés ou contraints au service minimum. Un peu comme l'écrivit le fabuliste Jean de La Fontaine dans « Les animaux malades de la peste », « ils n'en mouraient pas tous, mais tous étaient frappés ».
Il va donc sans dire que de la maîtrise de ce mal dépend le retour à la normale. Ici comme partout ailleurs à travers le vaste monde. C'est dire l'enjeu.
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