Le gouvernement envisage de rabattre à 4% le taux d’intérêt pour les entreprises des jeunes et des femmes

Dans le but de soutenir l’élan entrepreneurial local, le gouvernement a levé l’option de ramener à 4% le taux d’intérêt e faveur des entreprises des jeunes et des femmes. C’est ce qu’a affirmé le ministre de l’industrie jeudi dernier à Kinshasa.

Pour commencer, la première mesure prise par Julien Paluku est que tous « les financements du Fonds de promotion de l’industrie (FPI), destinés à l’investissement, seront désormais accordés à un taux d’intérêt de 6% pour toutes les entreprises ».

« Vous savez, précise l’ancien gouverneur du Nord-Kivu, que les banques aujourd’hui accordent des crédits dont le taux d’intérêt va jusqu’à 14, 15 ou 18% ».

« Mais nous, pour susciter cet entrepreneuriat local, nous avons pris cette première mesure. C’est presque proche du nul. Ça va permettre à ce que les gens qui avaient peur de prendre du crédit, au motif qu’ils ont des difficultés de rembourser, de venir rapidement s’adresser au FPI », se réjouit Julien Paluku.

Objectif 100 millionnaires

Cette première mesure, espère le ministre de l’industrie, « va également permettre de créer la richesse au niveau local. Dans 5 ans, nous voulons créer au minimum 100 millionnaires« , précise-t-il comme « l’ambition du ministère de l’industrie ».

« Si il y a des jeunes ou des femmes qui ont des entreprises de promotion de l’industrie », qu’ils sachent, rappelle le ministre de l’industrie, que « le taux d’intérêt sera rabattu ».

« Vous comprenez que tous ces jeunes gens qui sont en train de faire la rue chaque jour, le ministère de l’industrie leur offre l’occasion de dire que les fonds sont disponibles », indique Julien Paluku qui conclut, à leur attention, que « le fonds du FPI est prêt à recevoir vos projets ».

Les mesures prises par le ministère de l’industrie interviennent 48 heures apres le lancement, mercredi dernier à Kinshasa, du programme présidentiel accéléré de lutte contre la pauvreté et les inégalités à travers le pays.

Le chef de l’État, reconnaissant que la RDC est un pays immensément riche mais avec une population extrêmement pauvre, avait affirmé avoir « pris la ferme résolution de combattre ce paradoxe avec les moyens que peut générer notre pays et l’appui des amis de la RDC ».

Pour y parvenir, le Président Félix Tshisekedi avait annoncé vouloir « engager le pays sur des grandes réformes, avec la justice comme épicentre, jusqu’aux secteurs de la vie nationale ».

Mais, avait également souligné le successeur de Joseph Kabila, « nous devons travailler ensemble au-delà de clivage politique », promettant aussi que « la lutte contre la corruption, la fraudre fiscale, la contrebande, le tribalisme et le détournement des fonds publics sera acharnée. Tous les moyens seront mis en œuvre pour que toutes les recettes de l’État soient canalisées vers le trésor public ».