Kikwit et Gungu : quatre personnes arrêtées lors de la marche de "Lamuka" et cinq blessés graves dont un policier

Les partisans de ‘’LAMUKA’’, une des plates-formes politiques de l’opposition de la République démocratiques du Congo (RDC) ont marché ce dimanche 30 juin 2019 dans quelques villes du pays. Cette marche a été étouffée par la police nationale congolaise.

A Kikwit, ville économique de la province du Kwilu, quatre personnes ont été arrêtés comme le confirme Léonard Mitangu, maire de cette ville.

«Il y a eu dans notre ville un groupe de manifestants de Lamuka qui n’ont pas respecté le communiqué que nous avions donné, communiqué qui demandait à la population de passer la fête du 30 juin 2019 sous le signe de la méditation. Nous avions déployé des policiers dans de grandes artères de la ville. La police a arrêté cinq personnes dont un leader du parti ‘’Nouvel élan’’ membre de la plate-forme ‘’LAMUKA’’.», indique-t-il.

Le maire affirme que ces arrêtés sont gardés à la police pour être entendus.

«Nous avions, auparavant conseillé que si marche il y a, c’est mieux de la faire un autre jour. Mais pas le 30 juin, jour où le pays célèbre le 59ème anniversaire de l’indépendance», ajoute le maire.

A Gungu, territoire situé à plus de 90 kilomètres de Kikwit, le même scénario a eu lieu.

«Dans ce territoire des balles perdues de la police ont fait blesser quatre civils lors de la marche du 30 juin. Les jets des pierres de la population ont causé la blessure d’un policier. Des policiers sur le terrain ont mis la main sur une dizaine de manifestants», explique le colonel José Lumona, Commandant police district de Gungu que nous avions joint au téléphone.

Selon lui, ces manifestants n’ont pas respecté ce que le gouvernement avait demandé de commémorer cette fête par une grande méditation.

Toujours à Gungu, la société civile s’est aussi exprimée.

«La marche avait bien commencé. Mais la police est venue perturber en tirant des balles réelles. Plus de sept blessés graves dont un policier. Ces blessés sont à l’hôpital général de Gungu», affirme Joachim Kusamba, président de la société civile de Gungu.

Kusamba note également que le nombre des blessés pourrait être revu à la hausse.