Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 01 juillet
mediacongo
Retour

Economie

Les fleuves d'Afrique malades de leurs barrages

2019-05-11
11.05.2019
Afrique
2019-05-11
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2019_actu/05-mai/06-12/fleuve_congo_19_000.jpg -

La planète a mal à ses fleuves. Quasiment tous sont équipés de barrages, qui constituent une menace pour la biodiversité. Il ne reste plus qu’une vingtaine de fleuves indomptés. L'Afrique ne fait pas exception à la règle, où les projets de barrages gigantesques se multiplient.

On compte aujourd’hui 2 800 000 barrages dans le monde dont 52 000 sont considérés comme des grands barrages, c’est-à-dire d’une hauteur de plus de 15 mètres et avec un réservoir supérieur à 3 millions de m³. Et cela n’est pas fini. 3700 barrages hydroélectriques sont en cours de construction dans le monde.

Ainsi, selon une étude publiée par la revue Nature, deux tiers des plus longs cours d’eau de la planète (ceux de plus de 1000 km de long) ont été équipés. Seulement 21 de ces 246 fleuves majeurs sont encore, selon l’expression, "à courant libre", c’est-à-dire sans aménagement de la source à l’embouchure. Ces cours d’eau "sauvages" se retrouvent dans des régions isolées, Amazonie ou bassin du Congo. Or, justement, l’Afrique est un continent particulièrement menacé.

Sur le Nil, le barrage de la Renaissance en Ethiopie

Un monstre de 170 mètres de haut et 2 km de large, générant un lac de barrage sur le Nil bleu de 1500 km² et d’une capacité de 74 milliards de m³. La mise en eau de ce barrage, qui n’a pas encore commencé, pose problème dans la mesure où le Nil bleu assume 80% du débit du fleuve au niveau du confluent avec le Nil blanc à Khartoum. Le Soudan, puis l’Egypte, sont concernés par un assèchement même partiel du fleuve. On parle d’un débit réduit de 30%. Ce barrage soulève l’épineux sujet de l’accès à la ressource. L’Egypte est très inquiète, sachant depuis l’antiquité ce qu’elle doit au Nil.

5 ou 6 barrages supplémentaires sur le Congo

Le Congo est le deuxième plus grand fleuve au monde en termes de flux (42 000m³/s), après l'Amazone, et le deuxième plus long fleuve d'Afrique (4700 km), après le Nil. Son bassin compte déjà 51 barrages et pourtant 13 nouveaux projets sont à l’étude.

A 400 km en aval de Kinshasa, la capitale, se trouve le barrage d’Inga. Deux tranches de production hydroélectrique sont déjà en activité. Inga 3 est un maxi projet qui permettrait de produire plus de 4000 MW d’électricité, contre respectivement 350 et 1400 MW pour les deux tranches actuelles.

Vue générale du barrage d\'Inga sur le fleuve Congo.
Vue générale du barrage d'Inga sur le fleuve Congo. (MARLENE RABAUD / X02294)

Hormis la production électrique, le projet permettrait la navigation sur 200 km. Mais l’impact sur l’environnement est considérable. Les barrages freinent la vitesse d’écoulement du fleuve et ainsi, gênent la descente jusqu’à l’estuaire des sédiments. Bien évidemment les lacs de retenu sont une catastrophe pour la biodiversité, que ce soit sur le plan animal ou végétal.

Réguler le Niger

Même le Niger, l’autre géant d’Afrique (4184 km), est concerné par ces aménagements. Le fleuve est pour l’heure peu équipé. D’ailleurs, de Bamako à la mer, il n’y a que neuf ponts dont deux constitués par des barrages. Il y a malgré tout un projet qui se veut écologique sur le site de Kandadji, à 180 km en aval de Niamey, au Niger. Comme à chaque fois, il s’agit d’accroître la production d’électricité, mais aussi de gérer la ressource en eau. Ici, le fleuve déborde fréquemment à la saison des pluies, mais connaît aussi de forts étiages à la saison sèche. Or, justement, l’objectif est d’assurer un débit minimum du fleuve de 120 m³/seconde.

Vue générale du barrage Inga 1 en République démocratique du Congo. 
Vue générale du barrage Inga 1 en République démocratique du Congo.  (MARLENE RABAUD / X02294)

La capacité du lac de barrage sera de 1,6 milliard de m³. Et il faut donc déplacer près de 40 000 personnes vivant dans la zone fertile du fleuve. Déplacer, cela veut dire donner des terres aux agriculteurs, construire des maisons, des écoles. Alimenter tout cela en électricité et en eau.

Une première phase, concernant 5500 personnes a été très problématique, privant même certains d’accès à l’eau. Le projet est pour l’instant embourbé dans des difficultés financières et techniques. La deuxième vague de déplacement est suspendue pour l'instant.

Jacques Deveaux
France TV Info / MCP, via mediacongo.net
C’est vous qui le dites : 5 commentaires
8509 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


Prof. Dr.Robert KIKI @WE8J2GQ   Message  - Publié le 13.05.2019 à 09:44
AVEC la pensée d'avoir que l'argent et sans bien analyser les conséquences néfastes dues au transfèrement des eaux de fleuve Ubangi vers le LAC TSHAD , les congolais fameux experts et politiques vont plongé le pays dans le CHAOS. 2 BARRAGE INGA ET ZONGO VONT SOMBRER ET L'écosystème va en souffrir avec la biodiversité congolaise.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Serge Mputu @8ZUB9AY   Message  - Publié le 11.05.2019 à 18:29
On doit reflechir sur ce topique des eaux et voir si ce mega-projet d'Inga 3 sera compatible a la vie et au developpement de l'homme? Et pour cela, on doit deja commencer a travailler sur les effets positifs, et les effets negatifs: de ces multiples projets! Notre reservoir en eau est encore enorme sinon le plus attratif de la planete Et on a la vocation et la charge, de le proteger: ce reservoir en eau! C'est un secteur cle de notre emergence c'est vrai, autant de fois superieur a ce que represente les mines aujourd'hui

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Serge Mputu @8ZUB9AY   Message  - Publié le 11.05.2019 à 18:15
Il est temps de reflechir sur place au Congo au lieu d'attendre toujours des autres en croisant les bras pendant que le potentiel nous est deja donne c'est juste de comprendre et d'evaluer pourquoi et comment mieux faire? On a besoin d'investir plus dans des competences que dans des diplomes cumules qui n'ont rien rapporte au continent Je prefere avoir quelqu'un de competent, qui sait quoi faire, qu'un intellectuel aux diplomes qui ne sait pas comment faire!

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Serge Mputu @8ZUB9AY   Message  - Publié le 11.05.2019 à 18:07
( ) je corrige au sujet de "desequer". C'est plutot dissequer! Donc on devra dissequer ce topic qui nous concerne au plus haut point surtout avec ce mega-projet d'Inga 3 C'est important maintenant Et l'on doit investir dans nos intelligences Voila pourquoi j'estime que c'est une primaute que les ingenieurs congolais s'y penchent sur la question et fassent des propositions!

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Serge Mputu @8ZUB9AY   Message  - Publié le 11.05.2019 à 18:03
L'article de France TV infos de Jacques Deveaux nous permet de desequer l'importance ecologique de ce type de technologie pour alimenter nos fleuves d'infrastructures, qui devraient generalement cohabiter avec les besoins vitaux des hommes! C'est ce qui interpelle tout chef de projet en matiere de pertinence, de comment concilier les exigences de l'environnemrnt et la rentabilite economique des dits projets J'ai meme propose sur ce forum, pourquoi et comment sommes-nous obliges, en tant que Etat, d'investir dans nos eaux, notre ecosysteme surtout Deux secteurs cles, de notre developpement et de notre mise en valeur, pour l'avenir!

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
right
Article suivant Katanga : les creuseurs de Kamatanda s’accrochent à "leur" mine malgré tout
left
Article précédent Des investisseurs finlandais bientôt au Katanga

Les plus commentés

Politique Leadership de gouvernance : Selon le professeur Godé Mpoy, Félix Tshisekedi est le meilleur président de l’histoire de la RDC depuis l’indépendance

08.07.2024, 17 commentaires

Afrique Insécurité dans l'Est de la RDC : l'ONU approuve le soutien de l'Ouganda aux terroristes du M23/RDF

08.07.2024, 11 commentaires

Politique Les USA s’opposent au « soutien complet » de l’ONU à la SAMIDRC

09.07.2024, 8 commentaires

Société Présumé détournement de deniers publics au Sénat : le ministre d'État en charge de la Justice instruit la Police et l'IGF à diligenter une enquête judiciaire !

07.07.2024, 6 commentaires

Ont commenté cet article



Ils nous font confiance