Enseignement : quid de la viabilité des écoles en RD. Congo ?

La République démocratique du Congo a célébré, le 30 avril dernier, la journée nationale de l’enseignement. Plusieurs analyses établissent que le niveau de l’enseignement a considérablement baissé dans le pays. D’où, il se pose un problème sur la qualification des établissements d’enseignement.

Plusieurs facteurs contribuent aujourd’hui à la dégradation du niveau de l’enseignement en Rd.  Congo. A côté de la démotivation des enseignants mal ou sous-payés, il y a un facteur plus important qui pèse dans la balance : la viabilité des établissements d’enseignement.

En effet, plusieurs écoles, surtout privées, voient le jour sans toujours être à la hauteur des normes à respecter, en la matière. Construites sur initiative d’hommes d’affaires, à la recherche du lucre, ces écoles négligent souvent les aspects qui contribuent au bon encadrement des élèves. La dotation des bibliothèques, le recrutement des enseignants qualifiés, la discipline  des apprenants, l’environnement des écoles…Tous ces paramètres sont parfois sacrifiés sous l’autel de la recherche du gain facile. Il existe des écoles qui se côtoient avec des bistrots, églises, flats hôtels, auteurs de pollutions sonores à longueur des journées.  

La largesse des instances agréant ces institutions, comme des petites boutiques, étant souvent au rendez-vous, le non-permis devient alors tolérable et cela ne contribue nullement à la qualité de l’enseignement.

En marge de cette journée commémorative, le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et professionnel (EPSP) a exigé aux écoles l’organisation  des journées portes-ouvertes, pour permettre au public de visiter les expositions des travaux pratiques exécutés par les élèves, les conférences-débats et autres productions scientifiques. La plupart des écoles n’ont pas pu organiser cette solennité, par manque de quoi proposer de consistant au public.

Comme toujours, ce sont des écoles conventionnées catholiques qui essayent de sortir du lot. Ils sont suivis, peut-être, des écoles publiques qui, elles, pèchent par la vétusté des installations, dans la majeure partie des cas. Comptons alors sur la politique de réhabilitation initiée par le Gouvernement qui porte déjà ses fruits.