Provinces
Plusieurs candidats aux élections du 30 décembre menacent leurs témoins et refusent de les payer. Les candidats leur avaient promis de les payer après les scrutins, chose qu’ils n’ont plus faite après avoir constaté qu’ils n’avaient pas eu suffisamment des voies comme ils espéraient.
« J’étais témoin d’un candidat à la députation nationale. Il nous avait reçus chez lui, tous ses témoins, à la veille de scrutin pour nous dire comment travailler. En ce qui concerne le payement, il nous avait promis de nous payer le lundi après le travail. Quand nous sommes revenus, nous lui avions déposé les procès-verbaux de scrutins mais il nous avait dit de repasser le lendemain. Le lendemain il commençait à nous menacer de nous faire arrêter en disant qu’il n’avait pas eu beaucoup de points et donc il n’allait pas nous payer. Nous, nous avions fait notre travail et ce n’était pas à nous de le voter ni de faire sa campagne », nous dit Zaina, témoin d’un candidat député national dans la ville de Bukavu.
Certains candidats se plaignent du fait que les témoins leur ont apporté des procès-verbaux avec zéro voix. « L’un est venu ici avec le procès-verbal du bureau dans lequel il était témoin, le bureau dans lequel je n’ai pas eu même une voie. Ce que lui-même ne m’a pas élu. Comment payer un témoin pareil ? » déclare un candidat à la députation provinciale.
Le témoin du même candidat nous a dit sous anonymat que « le contrat n’était pas de le voter mais plutôt d’observer » et comme lui avait son candidat il avait alors voté pour celui-là.
Cette situation est récurrente dans tous les partis politiques du Sud-Kivu, ceux de la majorité comme ceux de l’opposition. Certaines permanences n’ouvrent plus leurs bureaux pour éviter que les témoins ne viennent revendiquer.
Selon les membres des partis politiques, les directions nationales n’avaient pas envoyé de l’argent pour payer les témoins, ce qui les met dans la difficulté d’honorer leur part du contrat. Pour cette raison, ils jugent mieux de laisser leurs permanences fermées toute la journée.
Cette situation pose préjudice à ces milliers des témoins qui avaient travaillé toute la journée et toute la nuit, et pour la plupart, sans manger.
« Toute la nuit je n’avais pas fermé l’œil et je n’avais rien mangé. Mon mari étant en voyage, j’étais obligée de prendre une fille pour garder mes enfants afin de me permettre de faire ce travail. Le refus de me payer me met dans une situation très difficile. Je ne sais pas quoi faire ni comment revendiquer », nous dit une dame.
Rappelons que la ville de Bukavu avait aligné 167 candidats à la députation nationale pour 5 sièges et plus de 200 candidats à la députation provinciale pour 7 sièges avec des dizaines de témoins pour chaque candidat.
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