Politique
A trois semaines du scrutin, les trois principaux candidats à l'élection présidentielle cruciale prévue pour le 23 décembre en République démocratique du Congo mènent une campagne souvent semée d'embûches, avec de nombreux faux départs pour l'un des deux représentants de l'opposition.
Dimanche, le "ticket" d'opposants Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe a lancé sa campagne à Kinshasa sous une pluie incessante, devant quelques centaines de sympathisants dans le quartier populaire du Camp Luka à Kinshasa.
Dès 12 heures, les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) de Félix Tshisekedi et de l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe se rassemblent au Camp Luka. Sous une pluie battante, ils chantent les noms des deux opposants, mais ce n’est finalement qu’à 17 heures que le meeting débute, pour des raisons de météo.
Dans leur bref message, Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi évoquent la pauvreté de ce quartier et s’attaquent au pouvoir : « C’est la désolation totale, ce que nous venons de voir ici. Et il faut le faire, il ne faut pas faire seulement des meetings dans des endroits où on est sous la protection des lumières ou on a le macadam. Il faut venir ici, à Camp Luka, pour voir la misère du peuple congolais. »
À côté des militants de l’UNC et de l’UDPS, plusieurs jeunes supporteurs de l’opposant Martin Fayulu ont également donné de la voix. Et cela n’a pas dérangé Vital Kamerhe, selon ses propos : « Il y a plusieurs candidats, c’est ça la démocratie. Ce n’est pas mal, ça signifie que c’est le bastion de l’opposition. C’est une très bonne chose. Il n’y a pas de rivalité entre factions de l’opposition, il faut que les gens le sachent, nous sommes tous en train de nous battre pour le changement dans le pays. »
Le duo Tshisekedi-Kamerhe doivent partir mardi à la conquête de l'Est en débutant par Goma, dans le Nord-Kivu, dans cette campagne où bien des rendez-vous peuvent toujours être annulés ou reportés à la dernière minute.
C'est le cas pour l'autre candidat de l'opposition, Martin Fayulu, qui a finalement reporté à mercredi le lancement de sa campagne dans la ville de Beni, également dans le Nord-Kivu, où il voulait initialement arriver dimanche.
Martin Fayulu tient à mettre l'accent sur les questions de sécurité à Beni, cible des attaques du groupe armé ADF et d'une épidémie d'Ebola.
Il a accusé cette semaine le gouvernement de l'empêcher de faire campagne en retardant la réponse à sa demande d'utilisation d'un avion privé.
Le candidat de la majorité Emmanuel Ramazani Shadary a pour sa part fait campagne toute la semaine dans l'ex-Katanga minier (sud-est). "Au cours de notre mandat, un agent de l'Etat qui se livre à la corruption sera jeté dans la prison", a-t-il promis vendredi à Kalemie, la capitale du Tanganyika (sud-est), dans des propos rapportés par le site internet de la radio Okapi.
Au total, 21 candidats ont été retenus pour la succession du président Kabila, au pouvoir depuis janvier 2001. Deux d'entre eux se sont désistés respectivement en faveur de Félix Tshisekedi (Vital Kamerhe) et de Martin Fayulu (Freddy Matungulu).
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