Politique
À la présidentielle du 23 décembre 2018, l’Opposition, qui nourrit toujours l’espoir d’une candidature unique, devra plutôt faire le choix entre Félix Tshisekedi de l’UDPS et Vital Kamerhe de l’UNC. En l’absence de Bemba, officiellement disqualifié de toute prétention du fait de sa condamnation à la CPI pour subornation de témoins, Moïse Katumbi est dans l’obligation d’afficher ses préférences pour l’un ou l’autre candidat de l’Opposition encore en lice. De quel côté penchera le cœur de Katumbi ? Question ouverte.
La semaine dernière, l’Opposition a affiché au grand jour toute son unité. Dans une déclaration commune signée à l’issue de leurs échanges, Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi, Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Adolphe Muzito et Antipas Mbusa ont promis d’œuvrer la main dans la main en vue de parvenir le plus rapidement à un candidat commun de l’Opposition à aligner à l’élection présidentielle du 23 décembre 2018.
Selon des indiscrétions recueillies dans leur entourage, les six leaders, auxquels devraient s’adjoindre d’autres restés au pays, tels que Freddy Matungulu et Martin Fayulu, ont promis de poursuivre leurs discussions lors d’une rencontre prévue cette semaine en Afrique du Sud. Pour l’instant, c’est le suspense.
Au sein de l’Opposition, il y a une dynamique qui se dessine dans le sens d’arriver à un compromis autour d’un candidat unique. Entretemps, il y a un peu plus d’éclaircie sur la liste que l’Opposition présentera à la présidentielle prochaine.
La disqualification définitive à la présidentielle de Jean-Pierre Bemba, reconnu coupable, lundi, de subornation de témoins par la CPI, de même que l’exclusion par voie extrajudiciaire de Moïse Katumbi, ouvrent la voie à deux poids lourds de l’Opposition. Il s’agit de Félix Tshisekedi de l’UDPS et de Vital Kamerhe de l’UNC.
La semaine dernière, les deux leaders étaient présents lors des échanges avec quatre autres grandes figures de l’Opposition congolaise. Assis l’un à côté de l’autre, avec en face les trois recalés à la présidentielle, en l’occurrence Jean-Pierre Bemba, Moïse Katumbi et Adolphe Muzito, les deux candidats de l’Opposition encore en lice savent que c’est sur eux que repose désormais le sort de l’Opposition à la présidentielle du 23 décembre 2018.
Si Bemba avait promis d’ores et déjà, lors d’un entretien paru cette semaine dans le magazine Jeune Afrique, d’apporter son soutien au candidat unique qui sortira de l’Opposition, Moïse Katumbi, qui ne s’est jamais opposé à cette option, n’a pas encore dit son dernier mot. On sait néanmoins que le leader d’Ensemble pour le changement reste toujours attaché à l’objectif d’amener l’Opposition à aligner un candidat unique en décembre prochain. Le chemin de l’alternance passe par là.
DE QUEL CÔTÉ PENCHERA LE CŒUR DE KATUMBI ?
Entre Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe, le président d’Ensemble pour le changement devra sûrement opérer un choix judicieux. Qui de Kamerhe ou de Tshisekedi recevra le soutien de Katumbi ? Difficile à dire pour l’instant. Bemba étant définitivement écarté de la course présidentielle ou peut-être de tout mandat électif, Katumbi devra donc s’allier à un candidat présidentiable.
Si l’Opposition parvient entre-temps à un candidat unique, le problème ne devrait pas se poser. Mais si jamais – ce qu’on ne souhaite pas d’ailleurs – l’Opposition s’éloignait de cette option, la grande bataille présidentielle du 23 décembre 2018 se jouera donc entre Félix Tshisekedi et Kamerhe, avec en face d’eux le candidat du FCC, Emmanuel Ramazani Shadary.
Sans doute, l’état-major de Katumbi réfléchit déjà sur les différents scénarios qui pourraient surgir en décembre prochain. On sait néanmoins que sur papier, Félix Tshisekedi part avec les faveurs de pronostics. Entre Katumbi et Tshisekedi, il y a une complicité qui remonte au conclave de Genval d’où est né en 2016, sous l’égide d’Etienne Tshisekedi, le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement. A l’époque, Vital Kamerhe qui s’est réclamé toujours de l’Opposition, n’avait pas voulu s’associer à cette dynamique.
Son absence à Bruxelles n’a jamais été bien digérée par une frange importante de l’Opposition. Depuis lors, le président de l’UNC travaille pour se remettre un brin de crédibilité au sein de l’Opposition. Pour l’instant néanmoins, il est compté dans les rangs de l’Opposition au président Kabila, malgré son incursion au dialogue de la cité de l’Union africaine qui a été encore apporté un coup à sa stature d’opposant.
C’est dire que, dans la balance, on voit mal comment Katumbi pourrait se détourner de Tshisekedi au profit de Kamerhe. Mais, la politique, dit-on, c’est l’art de l’impossible. Elle a la particularité d’être dynamique. Un brusque renversement de la situation n’est donc pas exclu. Pour le moment, entre Kamerhe et Tshisekedi, Moïse Katumbi se trouve bel et bien devant un choix cornélien dont il faudra dévoiler la clé avant le 23 décembre 2018...
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