Economie
Dans ce pays, chaque début d’année budgétaire suscite toujours beaucoup d’espoirs chez les fonctionnaires, les enseignants, les médecins, les infirmiers, les magistrats, les usagers de la route, les agriculteurs, les sans-emplois, les opérateurs économiques, les entrepreneurs, les professionnels des médias. Mais, une fois en cours d’exercice, c’est le concert de lamentations. Hormis les salaires politiques toujours proposés à la hausse et débattus à huis clos, les autres catégories sociales trinquent.
Des promesses d’amélioration du social des catégorises modestes restent sans lendemain. Des coupes sombres sont pratiquées sur des fonds destinés aux infrastructures routières, fluviales, ferroviaires, et aéroportuaires, à la relance des entreprises du Portefeuille, à l’aide à la presse, à la modernisation de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage, à la réhabilitation des structures scolaires et sanitaires, aux programmes d’adduction d’eau et d’électrification des villes et villages, au fonctionnement des entités décentralisées, etc. Les besoins sont pratiquement les mêmes aux quatre coins du pays en termes de routes, de voies ferrées et navigables, de pistes d’aviation, d’établissements d’enseignement primaire, secondaire, supérieur et universitaire, d’hôpitaux, d’eau potable, d’énergie électrique, d’industrialisation, de manque d’emplois, etc.
Il est à espérer que le Budget 2014 sera adapté aux besoins réels de la République et que sa répartition va obéir aux critères de l’équité entre citoyens mais aussi entre provinces. Car, en plus des déceptions que provoque chez les citoyens le partage du revenu national, il y a celles qu’il engendre au niveau des entités administratives, entreprises publiques et sociétés d’économie mixte, actuellement en cours de transformation en sociétés commerciales.
Ce que les députés et sénateurs devraient le plus éviter, c’est de favoriser un développement national à deux vitesses. Tout en acceptant qu’un regard particulier soit posé sur les provinces du Nord et de l’Est sinistrées par des conflits armés, il serait injuste d’ignorer celles qui ont supporté l’effort de guerre, sacrifiant ainsi leurs chances de progrès socio-économique.
Entreprises publiques et d’économie mixtes sinistrées aussi
Plusieurs entreprises publiques et d’économie mixte frôlent la faillite non déclarée, pour avoir souffert des ponctions mortelles de fonds ou mis leurs outils d’exploitation au service de l’armée nationale, entre 1996 et 2013. On peut citer, au hasard, la Miba, la SCTP (ex-Onatra), Lac, Okimo, Regideso, Snel, Gécamines, etc. Dans ce paquet, le cas de la Miba est typique, pour avoir supporté, pratiquement seule, l’effort de guerre lors de l’agression du pays en 1998 par la coalition ougando-rwando-burundaise. N’eut été le cash que disponibilisait cette société d’économie mixte, Laurent Désiré Kabila n’aurait pas eu les moyens de résister aux rébellions déterminées à balayer son régime.
Lorsque l’on apprend par exemple que des fonds sont dégagés pour les travaux d’extension de la centrale de Ruzizi, à la frontière avec le Rwanda, et que la Miba continue d’attendre des promesses qui datent, on tombe des nues. Que représentent les trois mois de forfaits salariaux déboursés pour son personnel face à 60 mois impayés, mais surtout, à la facture de sa relance. Car, le vrai problème de la Miba se pose en termes de moyens financiers nécessités par la relance de ses activités. Redonner vie à cette société productrice du diamant, c’est permettre aux deux Kasaï de revivre. La laisser mourir, c’est condamner à mort, à courte échéance, les populations du centre du pays.
L’ex-Onatra avait perdu des bateaux, les Lac des avions. D’autres entreprises du Portefeuille ont à sortir beaucoup d’argent pour les besoins sécuritaires du pays. Il faudrait que les députés et sénateurs en tiennent comptent dans l’élaboration du budget 2014.
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