Pourquoi la communauté internationale applique la politique de deux poids deux mesures ? C’est la grande question que se posent les Forces acquises au changement (Fac) lorsque cette instance internationale accorde le refus au président rwandais Paul Kagame de discuter avec les FDLR, mais que la RDC doit subir les conséquences des guerres exportées par le Rwanda et l’Ouganda.
Une interrogation qui émane de la signature le 12 décembre dernier à Nairobi des déclarations consacrant la conclusion formelle des négociations de Kampala que les Fac fustigent, rapporte
Le Phare.
Pour cette plate-forme politique de l’Opposition, le gouvernement vient une fois de plus de trahir le peuple congolais, car il va participer avec le M23 dans un mécanisme de mise en œuvre, suivi et évaluation des engagements que chacun a signés séparément.
Pour le journal, Une vigilance de tous les instants s’impose aux autorités de Kinshasa, de manière à éviter d’endosser l’entière responsabilité de l’exécution ou non des engagements politiques, militaires, sécuritaires, financiers, économiques et sociaux contenus dans les deux documents. Car, l’acte posé par le ministre des Affaires étrangères congolais au nom de la RDC est compris par la communauté internationale comme un « Accord » entre parties qui s’apparente par extension à un « Traité international ». Dès lors, la position du M23 comme parti politique est un acquis. L’agrément lui est d’office accordé sur pied des déclarations de Nairobi. Comme le CNDP, signataire de l’Accord du 23 mars 2009, qui bénéficie du même statut depuis 4 ans, l’on assiste ce jour à la naissance de son jumeau, le M23. Ainsi donc, une même rébellion vient d’offrir deux partis politiques à la République.
Dans l’Est de la RDC la découverte étonnante d’un vaste arsenal a été faite dans les ruines de ce qu’ont été les dernières positions du M23, après la victoire des FARDC, rapporte
Reuters.
Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des opérations de maintien de la paix de l'ONU, a fait cette annonce. «
La quantité (d'armes) saisie là-bas est extraordinaire », a-t-il poursuivi, parlant de
« gros calibres, de centaines de tonnes de matériel de toute sorte » et de munitions suffisantes pour tenir près d'un an.
Depuis, le Groupe d'experts chargé de veiller au respect des sanctions internationales et de l'embargo sur les ventes d'armes en RDC a ouvert une enquête pour déterminer la provenance de cet arsenal. « Je suis sûr qu'il va trouver des éléments intéressants », a ajouté Hervé Ladsous, dont les propos sont relayés par Reuters.
A Kinshasa, la PNC, en collaboration avec les FARDC, vient de lancer la phase 2 de l’opération « Likofi » (Coup de poing), renseigne
Le Potentiel. Opération qui consiste essentiellement selon le général Oleko que cite le journal, à traquer tous les militaires et policiers, ou encore leurs dépendants, qui seraient impliqués dans des cas de banditisme que connait la capitale.
Après la première phase destinée à éradiquer le fléau de kuluna kuluna (bandits de grand chemin armés d’armes blanches, ndlr), c’est la police et l’armée qui sont visées. Pour Jean de Dieu Oleko «
Lorsque nous analysons les infractions telles que les vols à main armée, on nous a fait voir qu’il y a aussi des policiers et des militaires […] Alors cette opération que nous lançons aujourd’hui se focalise sur nous-mêmes. Nous nous remettons en cause ».