Politique
Depuis le vendredi 10 août, 48 heures après la désignation d’Emmanuel Ramazani Shadary comme candidat du FCC, tout Kinshasa s’interroge sur le geste posé par le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, lors de son passage à Kinshasa.
En effet, si le président sud-africain a rencontré sans surprise son homologue, le président, hors mandat, Joseph Kabila, il s’est, dans la foulée, entretenu en tête à tête avec le secrétaire général du PPRD, ex-ministre de l’Intérieur et de la Sécurité et candidat désigné de la majorité, Emmanuel Ramazani Shadary.
Une rencontre rapidement commentée par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Lambert Mende, qui la présentera comme la démonstration du nouveau statut de Shadary, présenté un peu hâtivement comme le successeur de Kabila sur le « trône congolais ».
L’ombre de Zuma
Ce milieu de semaine, lors du mini-sommet de Luanda, en présence des présidents angolais, congolais (Brazza), gabonais et des ministres des Affaires étrangères rwandais et congolais (Kinshasa), certains ont commenté cette rencontre à mi-mots, évoquant les largesses dont peut faire montre le président en fin de mandat Kabila, tandis que d’autres rappelaient les liens « économiques » entre le clan Kabila et celui du prédécesseur de Ramaphosa (Jacob Zuma).
La question devrait être évoquée, au moins en coulisse, ce vendredi 17 août, lors du sommet des pays de la SADC qui doit se tenir à Windhoek, en Namibie.
La lettre de l’UDPS
Pour plusieurs acteurs politiques qui prétendent connaître le caractère de Cyril Ramaphosa, « l’homme a été dupé » par Kabila. « Une rencontre informelle lui a été proposée. Il a accepté pour jauger Shadary. Ensuite, tout est de la com’ du gouvernement congolais, qui a tout monté en épingle. Ramaphosa ne pouvait pas nier qu’il avait vu Shadary et tout ce qu’il pouvait dire pouvait apparaître comme de la publicité supplémentaire pour Shadary ».
Une version dont ne se contente pas l’UDPS. Par l’entremise de son secrétaire général Jean-Marc Kabund, le parti de Félix Tshisekedi a envoyé un courrier au président sud-africain pour regretter cette rencontre.
Le président Ramaphosa va devoir sortir de sa réserve. Tant sur le plan régional que national. Le bruit de cette affaire à Kinshasa ne tardera pas à atteindre les oreilles de l’opposition sud-africaine qui, le jeu démocratique fonctionnant bien au pays de Mandela, ne devrait pas manquer de l’interroger sur les raisons de cette rencontre et les avantages qu'il aurait pu en retirer. Des liaisons dangereuses.
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