Politique
Le bureau politique de la Démocratie Chrétienne (DC) a rendu publique une mise au point ce mardi 17 juillet 2018, signée par son porte-parole Marc Mawete, par rapport aux propos "irresponsables" de Thambwe Mwamba, ministre de la Justice, concernant le président de la Démocratie Chrétienne, l’honorable Eugène Diomi Ndongala, "otage du régime Kabila depuis 2012 à cause de sa lutte acharnée pour la vérité des urnes et l’alternance démocratique en République Démocratique du Congo".
A ce propos, la Démocratie Chrétienne tient à préciser ce qui suit, "afin que la vérité soit dite, et que les mensonges du régime soient démasqués, encore une fois, au grand jour".
L’honorable Eugène Diomi Ndongala a lutté activement contre le hold-up électoral de 2011 avec une cohérence exceptionnelle, boycottant, entre autre, son siège de député national, estimant que participer à l’accompagnement de la mise en place des institutions issues de la fraude électorale de 2011 aurait été contraire à ses convictions politiques ainsi qu’ à sa volonté d’agir pour l’amélioration des conditions de vie du peuple congolais, martyrisé aussi bien politiquement que socialement. Les faits ont démontré que son sacrifice était justifié car, unanimement, tous les observateurs objectifs de la politique congolaise reconnaissent que la majorité factice mise en place au lendemain des élections contestées de 2011, n’a rien fait pour l’amélioration des conditions socio-économiques du peuple congolais et encore moins pour renforcer l’état de droit.
Victime d’un montage grossier orchestré par les services de sécurité, il fera l’objet d’un harcèlement politico-judiciaire violent et de longue date, avec plusieurs arrestations jusqu’à sa condamnation, en 2014, à l’issu d’un procès kafkaïen, face à une Cour de Cassation se réunissant tard la nuit, à huis clos, sans électricité, et surtout ne respectant même pas la composition légale de la chambre chargée du jugement sans appel ! Mené sans témoins, sans preuves, sans plaidoiries des avocats et sans que l’honorable Eugène Diomi Ndongala, malade, ne soit entendu, il sera condamné, sans droit de recours, à une lourde peine totalement injustifiée. Son interpellation de ses juges, qui feront l’objet d’ une « Prise à partie » régulièrement déposée à la Cour Suprême, ne fut jamais traitée par celle-ci, dans un déni de justice coupable et sanctionnable, dans un vrai état de droit.
Eugène Diomi Ndongala saisit, en septembre 2014, le Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies, CDH/ONU, pour attaquer sa condamnation injuste et scélérate devant cette instance juridictionnelle des Nations Unies, issue du traité « Pacte International relatif aux droits civiles et politiques » ainsi que de son "Protocole additionnel", les deux traités signés par la RDC en 1976.
Le CDH/ONU, après une procédure contradictoire à laquelle le gouvernement congolais a participé – y compris M. Tambwe Mwamba en personne, en sa qualité de Ministre de la Justice – ordonnera à l’état congolais, reconnu coupable de 98 violations de droits, la libération immédiate d’Eugène Diomi Ndongala, l’annulation de sa condamnation scélérate, nulle en droit, ainsi que son indemnisation, par le jugement N°2465/2014, disponible sur le site de l’ONU.
L’Accord Global et Inclusif signé le 31/12/2016, dans son chapitre 5 dédié à la décrispation politique et signé, au nom de la MP, aussi par M. Thambwe Mwamba en personne, cite nommément l’honorable Eugène Diomi Ndongala comme un des prisonniers politiques emblématiques qui devaient être libérés à l’issue de la signature dudit Accord Politique, sur base duquel repose la légitimité des institutions politiques hors mandat électoral depuis 2016.
La Commission Nationale des Droits de l’Homme de la RDC (CNDH-RDC), Institution d’Appui à la Démocratie mise en place sur base d’une loi-cadre de 2013, saisie par la Démocratie Chrétienne en septembre 2016, a demandé formellement, par écrit, à M. Thambwe Mwamba, de donner immédiatement application à la décision 2465/2015 du CDH/ONU, contraignante pour l’Etat congolais, sur base, entre autre, de l’art 215 de la Constitution. La CNDH-RDC donne même la procédure à suivre pour ce faire.
Faisant fi à ce cadre manifeste d’innocence du prisionnier Eugène Diomi Ndongala, M. Thambwe Mwamba refuse d’appliquer aussi bien l’Accord Politique de la Saint Sylvestre, dont lui-même est signataire, que la Décision N° 2465/2014 du CDH/ONU.
En février 2018, les avocats d’Eugène Diomi Ndongala ont officiellement déposé une requête en inconstitutionnalité adressée à la Cour Constitutionnelle afin d’attaquer juridiquement le refus de l’Etat congolais, membre d’ailleurs du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, de l’application de la décision contraignante N° 2465/2014 du Comité des Droits de l’Homme des Nations Unies, qui ordonne à la RDC sa libération immédiate. Encore une fois, la requête adressée à la Cour Constitutionnelle a été tout simplement « non jugée », démontrant, pour la énième fois, par un déni de justice scandaleux, "la partialité coupable de l’appareil judiciaire congolais, à la solde du régime kabila plutôt qu’au service de la vraie justice pour le peuple congolais".
Il sied de souligner que l’actuel Premier Ministre, M. Bruno Tshibala, au cours d’une interview donnée à la BBC, en Angleterre, et largement reprise par les médias en RDC, reconnait l’existence des prisonniers politiques emblématiques, en citant particulièrement le cas d’Eugène Diomi Ndongala. " Il est ahurissant de constater que, dans le même gouvernement, M. Thambwe Mwamba se permet de contredire son Premier Ministre, un Accord Politique sur lequel se fonde la légitimité du gouvernement dont lui-même est membre ainsi que la légalité internationale, ignorant superbement une décision de justice internationale contraignante pour la RDC, en avançant, pour justifier son attitude irresponsable, des arguments qui n’ont rien de juridiques".
Vu ce qui précède, la Démocratie Chrétienne exige la libération immédiate du prisonnier politique Eugène Diomi Ndongala, aussi bien sur base de l’Accord politique de la Saint-Sylvestre, qu’en application de la décision 2465/2014 qui a condamné la RDC sur cette affaire, ordonnant la libération immédiate et l’indemnisation de Diomi.
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