Economie
Le peuple congolais mérite des explications de la part des commis de l’Etat sur ses millions de dollars américains investis dans le projet Bukangalonzo. Il est temps pour eux de le faire avant d’aller présenter leurs éléments de défense à l’arbitrage international suite à la plainte de l’ex. partenaire de ce projet, Africom commodities, qui réclame à l’Etat près de 20 millions USD.
En effet, des nombreux analystes et observateurs sont d’avis que c’est le moment de faire un stop pour tirer au clair cette affaire qui fait couler beaucoup d’encre depuis des années.
Bukangalonzo n’a jusque-là pas escompté les résultats attendus
Lancé tambours battants en 2014, que s’est-il passé pour que ce projet échoue ? Quelles sont les vraies causes de ces ratés ? Comment expliquer le fait qu’Africom Commodities à qui le gouvernement a confié la gestion de Bukangalonzo, de l’aménagement à l’exploitation, clame aujourd’hui l’insolvabilité de toute une nation au niveau international ? Que reste-t-il des 30% des parts sociales d’Africom Commodities dans Bukangalonzo ? Qu’en est-il du plan de réorientation du projet pour éviter les erreurs du passé ?
Des questions fusent de partout. Alors que ceux qui sont mieux placés pour y répondre restent inaudibles. Stratégie ou culpabilité ? Peu importe, des voix s’élèvent pour que ce silence soit brisé.
L’enjeu étant de taille, il y a lieu de rappeler que le trésor public a financé près de 100 millions USD pour le démarrage de ce projet ambitieux. Il a déboursé en plus 21 millions USD pour l’électrification du site. Cependant, Bukangalonzo n’a jusque-là pas escompté les résultats attendus.
Ces ratés sont-ils à mettre sur le dos des contribuables ?
Pire encore, il est à ce jour réclamé aux contribuables congolais la note à payer de 19,79 millions USD. Encore faudrait-il ajouter les charges liées aux honoraires des avocats, leur déplacement et leur séjour à Paris.
Ces ratés sont-ils à mettre sur le dos des contribuables ? Non, le peuple mérite de savoir clairement ce qui s’est passé et tirer les conséquences de cette triste expérience pour éviter que que cela se répète l’avenir !
A lire les conclusions d’un rapport d’audit diligenté par le gouvernement entre janvier 2014 et 31 août 2015, une autre question se pose : « pourquoi la convention d’actionnaires n’aurait – il pas eu d’exigences de garantie de bonne exécution imposée au partenaire chargé de la gestion du projet ? »
Est-ce pour autant qu’Africom Commodoties se serait s’évertué à surfacturer les prix d’acquisition des équipements ? Il aurait également géré les fonds sans tenir compte des exigences comptables selon le droit Ohada en vigueur en RDC. De son coté, révèle le même audit, le gouvernement a engagé certains travaux de génie civil sans exiger la signature de contrats avec l’exécutant Desticlox. Montant total de deux factures surchargées : 4,7 millions USD.
Pour bien d’observateurs, il est temps que les commis de l’Etat de l’époque et actuels en charge de ce dossier s’organisent pour dire au peuple ce qui l’en est. Sinon, les contribuables se retrouveront face à des «responsables non redevables» bénéficiant d’une complicité active ou passive de ceux qui sont censés les contrôler à tous les niveaux.
En vain, des Organisations de la société civile dont la LICOCO ont recommandé au président de la République de demander à la Justice d’ouvrir des actions judiciaires contre les responsables politiques qui ont favorisés la mauvaise gestion du projet Bukangalonzo. Alors que le Parlement de la République devrait diligenter une mission de contrôle parlementaire sur la gestion de ce projet et interpeller les autorités politiques et administratives concernés.
Faudrait-il vraiment continuer à engager les fonds publics, de cette manière décriée, à des projets d’investissement pour se retrouver au bout du compte endetté ? Que non ! L’humilité des commis de l’Etat devraient rimer avec l’obligation de recevabilité pour rectifier le tirs.
Au cas contraire, ils feront ou ils sont en train de faire ce que Albert Einstein a dit : «la folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent.» Fin de citation.
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