Politique
Selon la vision du compromis politique de concession, chaque partie en conflit (dans la gestion du pouvoir d’Etat) consent à céder une part de ses prérogatives de façon à aboutir à une gestion collégiale et concessionnaire de la res publica. Car cela a l’avantage de prendre en compte les intérêts du peuple en vue de remettre dans la position classique la pyramide sociale.
Le chef traditionnel Paka Ban Silel en a profité pour exposer sa vision de gestion du pouvoir politique en trois approches. Et ce, dans le but d’impulser la cohésion et l’unité nécessaires à promouvoir un développement durable en RDC.
A en croire le député provincial et chef coutumier Paka Ban Silel, la première approche s’apparente à l’arbre à palabre, où l’on interroge les expériences du passé qui ont réussi, depuis le pouvoir coutumier en passant par la colonisation, les 1ère et 2è Républiques jusqu’au pouvoir de Mzee Laurent-Désiré Kabila. Il faut donc capitaliser ces riches expériences à la place de vouloir réinventer la roue, a fait savoir l’honorable Paka Silel.
La deuxième approche résulte d’un constat malheureux que le chef traditionnel relève de l’organisation de la société congolaise, aujourd’hui comparée à une pyramide renversée. Or, l’approche pyramidale veut que la base soit plus grosse et plus importante que le sommet. En RDC, c’est tout le contraire qu’on voit : la pyramide est plus importante au sommet de la société alors que le peuple, à la base, est appauvri. Cette approche s’apparente à une autre qui lui est voisine : l’approche conique. Pour bien l’appréhender, M. Paka Ban Silel a évoqué la représentation de l’avocat dont la forme a été renversée en RDC. Alors que le peuple est maintenu dans la pauvreté, la classe dirigeante au sommet de l’Etat s’engraisse de tous les privilèges du pouvoir d’Etat.
Dans ces conditions, a estimé le député provincial, la cohésion devient amer et impossible. Pour lui, lorsqu’on parle de la modernisation, elle est présentée sous ce même prisme déformé : cette modernisation s’arrête en milieux urbains et reste méconnue du milieu où habite le peuple.
Pour ce faire, l’honorable propose la troisième approche, celle de la cohésion et de l’unité à la manière de tiges à brochettes (mbanzi ya kamundele) ou tiges d’allumettes. Car ces tiges mises ensemble présentent une solidité que nul boxeur ou catcheur ne saurait briser. C’est dire en d’autres termes que si les Congolais expérimentaient la cohésion et l’unité des tiges à brochettes, même la toute puissante Amérique ne saurait venir à bout de la rigidité de cette cohésion.
En fin de speech, le député a demandé au Congolais de dépasser la culture de l’antilope immergé dans un cours d’eau et qui fait appel à la chèvre broutant de l’herbe dans le pré pour lui apporter à boire. Peuple parmi les mieux lotis de la planète, le Congolais promène de regards inquiets et attend tout de l’Occident et de l’Orient (Chine) pour mettre en valeur son riche potentiel.
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