Politique
Après avoir été désavoué par le président de l’Assemblée Nationale, Aubin Minaku, qui ne reconnaît par avoir reçu ni sollicité une quelconque demande des terrains en faveur des députés nationaux auprès du ministre de l’Urbanisme et Habitat, Joseph Kokonyangi, et contredit par le gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta, qui l’accuse d’avoir menti à la Nation au nom du Chef de l’Etat, ce membre du gouvernement devrait logiquement démissionner.
Les observateurs ne voient pas une autre alternative pour ce ministre, coupable d’une tentative éhontée de spoliation du site agricole de Kingabwa, réservée aux mamans maraîchères de cette partie de la capitale. La mise au point du Directeur de cabinet du président de l’Assemblée Nationale, Jean-Pierre Lihau, est très claire au sujet de la confusion que Kokonyangi a tenté de semer dans les esprits.
Quant au gouverneur de la ville, André Kimbuta, il a carrément improvisé un meeting à Kingabwa, avec une forte participation des maraîchers et maraîchères, pour fustiger le trafic d’influence de Joseph Kokonyangi, qui a utilisé abusivement le nom du Chef de l’Etat, Joseph Kabila, pour faire croire à l’opinion nationale qu’il aurait reçu le quitus du président de la République pour exproprier les mamans maraîchères et attribuer gratuitement 500 parcelles aux députés nationaux, pour les récompenser de bons et loyaux services rendus à la Nation durant la législature de 2011 à 2016, dont les « prolongations » se jouent encore en 2018.
Le gouverneur de la ville de Kinshasa a crié haut et fort que le ministre Kokonyangi était un fieffé menteur, décidé à « terroriser » tout le monde en se faisant passer abusivement pour une des personnes les mieux écoutées de la cour présidentielle. André Kimbuta l’a mis au défi d’indiquer où et quand il a reçu, du Chef de l’Etat, l’instruction de désaffecter le site agricole de Kingabwa et de le donner gratuitement aux députés nationaux.
Les observateurs estiment que pour avoir cherché à provoquer une émeute populaire à Kinshasa, où les mamans maraîchères et leurs dépendants étaient déterminés à en découdre avec les députés nationaux, à mains nues, jusqu’au prix de leur sang, Joseph Kokonyangi, s’il a encore le sens de l’honneur, devrait prendre son courage entre ses deux mains et remettre son tablier au chef du gouvernement. A défaut, José Makila, qui assume l’intérim du Premier ministre, devrait l’aider à prendre la porte de sortie.
En cette année électorale, tout le monde conviendra que l’intéressé a terriblement terni l’image de la Majorité Présidentielle. Le sentiment général qui habite les résidents de la capitale est que les hommes au pouvoir sont venus « se servir » au lieu de « servir » la mère-patrie et de rechercher le bonheur des catégories modestes.
Car, après le scandale de la tentative manquée de la spoliation des sites Socopao I, II et III de la SCTP (Société Commerciale des Transports et Ports), dans la commune de Limete, en fin d’année dernière, et présentement le double camouflet lui infligé par Aubin Minaku et André Kimbuta, il devrait logiquement tirer les conséquences de sa bourde politique. Mais qu’est-ce qui pousse Kokonyangi à vouloir faire main basse sur tout ce qui bouge dans les domaines fonciers et immobiliers à Kinshasa ?
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