Politique
Tous ceux qui ont perdu la vie lors de la marche du 4 janvier 1959 devraient se retourner dans leurs cercueils. S’ils en ont eu, effectivement. Patrice Emery Lumumba au ciel ou ailleurs, où est-il censé se retrouver, selon les croyances, devrait, lui, se couvrir le visage. Et, Laurent-Désiré Kabila, affectueusement appelé Mzee, aussi.
Cela, suite aux derniers événements survenus dimanche 21 janvier 2018. Il y a peu, la République démocratique du Congo les a, en effet, honorés. D’abord le 4, puis le 16 et, enfin, le 17 janvier. Selon le cas de chacun. Mais, qu’est-ce qui arrive le dimanche 21 janvier ? Ce sol du Congo-Kinshasa censé contenir encore leurs cendres et pour lequel, ils ont consenti à faire le sacrifice suprême, s’est, de nouveau, imprégné de sang. Non, pas ceux des agresseurs venus de Dieu seul sait où. Mais, de l’hémoglobine des congolais tombés dans des heurts avec des congolais pour une cause estampillée congolaise. Drôle de circonstance.
Drôle de nationalisme que ni Lumumba, Ni Mzee, encore moins les martyrs de l’indépendance ne peuvent cautionner. Ces derniers n’étaient-ils pas des victimes d’une marche pour réclamer une cause juste : l’indépendance ? Lumumba Patrice pourrait croire que la RDC se trouve à peine encore dans ses premières années d’indépendance durant lesquelles le risque de voir le vaste Congo dépecé était grand. Au vu de la résurgence du tribalisme et régionalisme. Pourtant, il n’en est rien. Et, depuis ces années folles, avec la sagesse de Kasa-Vubu, puis la fermeté-non tribaliste de l’Aigle de Kawele, entendre Mobutu, et, aussi, le cours des choses à ce jour, Muluba, Mukongo, Mungala, Muswahili se sont forgés une conscience commune.
La Rdc n’est plus donc une constellation des tribus obligés de vivre ensemble par la volonté du Roi Léopold ou de la Belgique. Mais, loin de là, le vécu quotidien de ces cinquantaines d’années et plus ont forgé une véritable identité nationale. Ces peuples sont devenus un peuple mieux une Nation. Quid alors des contradictions non-exorcisables, jusqu’à présent, puisque tous parlent du bien du Congo ? Pourquoi cet irrespect donc des morts nobles ? Fallait-ils grossir les jours fériés du mois de janvier avec des nouveaux martyrs? Pourquoi, enfin, ces morts de la honte ? Ces questions persistent.
La simple évocation de ces problématiques fait grincer bien de cœurs. Ce qu’au Congo, avec des politiques encore très Zaïrois, la politique, comme le dit un si bon adage, prime, vraiment, sur tout, même sur le respect d’usage. Illustration ? L’une des figures majestueuses de l’agora politique du pays, en la personne d’Etienne Tshisekedi, ce 2 février 2018, totalisera une année pleine sans avoir eu des obsèques dignes au pays.
Triste irrespect. N’est-ce pas ? Comment s’étonner alors que les Lumumba, Mzee et autres subissent le même sort ? La conscience nationaliste ainsi que l’exemple de la vie et mort d’un Lumumba, d’un Mzee ne sont-ils assez poignants pour interpeller les politiques congolais Pouvoir comme Opposition? Peut-être l’un plus que l’autre. La pratique d’irrespect, hélas, n’est pas une innovation faite en 2018. Oui, c’est la vérité. Déjà en 2015, le 19 janvier, des heurts et des fauchés avaient, aussi, été comptabilisés. En cas d’un couac électoral et donc une non-concrétisation des élections ce 23 décembre, en sera-t-il de même en janvier 2019. Non bis in Idem.
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