Kinshasa : le CRONG s’insurge contre la mauvaise utilisation du label ONGD

La problématique de la mauvaise utilisation du label « Organisation non-gouvernementale de développement » (ONGD) à Kinshasa est le seul sujet qui a été au centre des préoccupations du Conseil provincial des organisations non-gouvernementales (CRONG) le weekend dernier. C’était au cours d’une matinée organisée par ses membres en marge de la journée  internationale de la paix célébrée au mois de septembre de  chaque année.

A l’occasion de cette matinée dont le thème principal a porté sur « l’apport des ONGD dans la promotion et la consolidation de la paix et le développement en République Démocratique du Congo », le secrétaire exécutif du CRONG, Guy Mudumbula Makola, a tenu à démontrer le rôle de l’organisation non-gouvernementale de développement, une structure de la société civile, notamment sa contribution dans le développement durable. Selon ce secrétaire exécutif, le travail des ONGD porte sur la transformation holistique de la communauté ou de la société.

Cette tâche constitue un élément principal et moteur pour le développement, car il n’y a pas développement sans paix, a soutenu l’un des papes catholiques qui a dit que le développement s’appelle « paix ». Guy Mudumbula a également démontré à ce sujet que toute organisation non-gouvernementale de développement ou une structure de la société civile soit-elle, s’intéresse particulièrement aux questions relatives à la recherche, à la promotion et à la conservation de la paix.

Le CRONG  s’investit non seulement dans la défense du label ONGD, mais il combat également le pseudo ONGD sur certaines maisons  commerciales comme boutiques, et aussi sur les pharmacies et écoles. Dénonçant tel comportement, le secrétaire exécutif précise que certaines structures ne travaillent pas selon une éthique et une déontologie des ONGD, car elles sont soumises souvent   aux forces politiques et opèrent sur terrain comme des répondants ou porte-voix des forces politiques soit de la majorité soit de l’opposition.

Conditions pour devenir une ONGD

 Apportant une certaine lumière à ce sujet, Guy Mudumbule a démontré clairement qu’on ne peut pas devenir une ONGD ou société civile quand on le veut. La logique veut qu’il y ait d’abord un nombre donné de personnes physiques ou morales qui se mettent ensemble autour d’une problématique communautaire à laquelle on entend donner une réponse ou une solution durable  et pertinente. Il faut également que ces personnes physiques ou morales puissent se doter d’un certain nombre d’objectifs en termes de l’idéal que l’on poursuit par rapport à la problématique.

Cet expert aux questions de développement communautaire a révélé que l’élément essentiel qui prévaut à la création d’une ONGD est la vocation d’apporter des solutions aux problèmes d’une communauté, ce qui diffère d’une mutualité. Il convient de noter que, dès lors qu’une association sans but lucratif ou ONGD développe une activité de type économique et financier, elle se plonge dans une contradiction totale.