Santé
« Trois millions de patients échappent à la lutte antituberculeuse et la résistance aux médicaments ». Ces deux problèmes menacent pour le moment, les acquis de la lutte contre cette maladie.
L’OMS estime que les progrès de la lutte antituberculeuse pourraient être considérablement accélérés si ces difficultés liées au manque de ressources pour cette lutte étaient surmontées. Selon, son rapport sur cette maladie dans le monde 2013, cette organisation onusienne a révélé que le traitement approprié a permis de sauver plus de 22 millions de vies et que le nombre de malades a été ramené en 2012 à 8,6 millions, tandis que le nombre de décès a été ramené à 1,3 million.
« Ces nouvelles données confirment que nous sommes sur la bonne voie pour atteindre deux cibles des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) consistant, d’ici 2015, à inverser la tendance concernant l’incidence de la tuberculose, et à réduire de 50% le taux de mortalité (par rapport à 1990) », souligne un communiqué de l’OMS.
Le rapport souligne la nécessité de progrès décisifs en matière de soins et de lutte antituberculeux, progrès qui ne pourront être accomplis que si l’on parvient à surmonter deux difficultés majeures, à savoir: près de trois millions de personnes (soit l’équivalent d’un malade de la tuberculose sur trois) échappent actuellement aux systèmes de santé et la crise de la tuberculose pharmacorésistante pour autant que les efforts déployés pour dépister et traiter toutes les personnes touchées par la tuberculose multirésistante (tuberculose MR) sont insuffisants.
S’agissant de la première difficulté, l’OMS affirme que les programmes antituberculeux n’ont pas les moyens de dépister et de traiter les personnes «difficiles à atteindre», souvent en dehors du système de santé public ou formel. La faiblesse des maillons de la chaîne antituberculeuse (qui comprend le dépistage, le traitement et les soins) fait que certaines personnes échappent au système. L’OMS estime que 75% des trois millions de cas qui échappent ainsi aux activités de lutte sont concentrés dans 12 pays.
Quant à la deuxième difficulté, le rapport note qu’elle n’est pas seulement due au fait que les maillons de la chaîne de la tuberculose multirésistante sont faibles mais au fait qu’ils sont tout simplement inexistants. L’OMS estime que rien qu’en 2012, 450. 000 personnes ont été atteintes de tuberculose multirésistante. Et le communiqué de souligner : « tandis que le nombre de personnes dépistées dans le monde grâce aux tests de diagnostic rapide a augmenté de plus de 40%, pour atteindre 94 000 en 2012, trois cas de tuberculose MR sur quatre ne sont toujours pas diagnostiqués. Plus inquiétant encore, près de 16 000 cas de tuberculose MR notifiés à l’OMS en 2012 n’avaient pas été traités, la longueur des listes d’attente constituant un problème croissant. En outre, de nombreux pays n’obtiennent pas des taux de guérison élevés en raison d’un manque de capacité des services et de la pénurie de personnels de santé ».
Le rapport souligne par ailleurs une autre difficulté de taille relative à la co-infection tuberculose-VIH. « Si l’on a observé des progrès importants depuis dix ans dans l’extension du traitement antirétroviral pour les patients tuberculeux vivant avec le VIH, moins de 60% étaient placés sous antirétroviraux en 2012. Cette situation doit absolument être améliorée », conclut-on.
Pour renverser la tendance d’ici 2015, l’OMS propose cinq mesures prioritaires. A savoir, élargir l’accès à des services de dépistage et de traitement de qualité dans tous les cadres médicalisés, publics, privés ou communautaires, y compris les hôpitaux et les ONG qui desservent d’importants pourcentages de populations exposées pour atteindre les trois millions de malades de la tuberculose qui échappent encore aux systèmes de notification nationaux.
Il faut aussi s’attaquer d’urgence à la crise de la tuberculose MR par un engagement politique de haut niveau, l’appropriation par tous les partenaires, un financement suffisant et une coopération accrue pour résorber les goulots d’étranglement dans l’approvisionnement en médicaments et développer les capacités de fourniture de soins de qualité. L’OMS recommande, en outre, d’intensifier les activités et d’exploiter les succès obtenus dans la lutte contre la co-infection tuberculose-VIH pour se rapprocher le plus possible d’une couverture complète par le traitement antirétroviral (TAR) pour les personnes atteintes à la fois de tuberculose et d’infection à VIH ; d’accroître les financements nationaux et internationaux afin de combler le déficit de ressources – estimé désormais à près de US $2 milliards par an ; et d’accélérer le recours rapide aux nouveaux outils – grâce au transfert de technologie et à la recherche opérationnelle pour que les pays et les communautés les plus exposés puissent bénéficier de ces innovations.
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