Kinshasa : une motion d’interpellation de Kimbuta sur la table de Nsingi

Le député provincial David-Jolino Diwampovesa Makelele Zingi vient d’adresser sur la table du président du Bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, Roger Nsingi, une correspondance portant interpellation du gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango. Griefs retenus contre lui : des défaillances sur les aspects et secteurs comme sécurité, inhumations, finances, gestion des services de l’état-civil, transport en commun, salubrité, nuisances sonores, hygiène publique, agriculture, etc.

Des élus de Kinshasa déjà au parfum de cette interpellation n’attendent que la convocation d’une session extraordinaire pour débattre des griefs retenus contre le gouverneur de la ville, André Kimbuta Yango.

Ce document de 11 pages se trouvant déjà sur la table du président du bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, Roger Nsingi, son auteur, fait noter, par exemple, que la capitale est devenue depuis une dizaine d’années, une ville classée comme dangereuse. « La seule évocation du vocable ‘‘KULUNA’’ suffit à décrire cette nouvelle forme de délinquance qui sévit à Kinshasa, et contre laquelle l’action de votre gouvernement semble impuissante. Dites-nous combien de Kuluna la police a-t-elle arrêtés en 2017 et combien ont été déférés devant la justice et condamnés ? » s’est-il interrogé. Mieux, ce cadre de l’Union pour la nation congolaise (UNC) a cherché davantage à savoir combien d’évadés de la prison de Makala ont été repris.

Jusqu’ici épargné des tourbillons qui secouent les différentes provinces du pays, André Kimbuta Yango, est finalement rattrapé par le vent de l’actualité. De nombreuses voix s’élèvent pour réclamer le départ de celui qui est arrivé à la tête de la ville sans une majorité. « Si nous regardons de près, il n’a pas cette majorité. Il fait miroiter au Chef de l’Etat que sans lui, cette ville va basculer dans l’opposition. C’est faux ! Le Chef peut récupérer cette ville sans sa pseudo majorité… », a fait savoir un autre député provincial qui réclame la convocation d’une session extraordinaire afin de permettre un débat profond sur les maux qui rongent la gestion de la province la plus importante du pays.