Politique
Dans la foulée, l’on signale que quelques figures de l’opposition feraient le même mouvement vers les USA. Vital Kamerhe, de l’UNC, Fayulu Martin, de l’Ecidé, sont parmi les noms les plus cités, dans ce sens. L’Udps y dépêcherait un représentant. Les opposants seront reçus, à Washington, le dimanche 3 juillet. Ils ne prendront, donc, pas part aux travaux du Sommet, faute de qualité, bien entendu. D’ailleurs, en dehors de discussions en atelier, Obama n’aura aucun tête-à-tête avec ses hôtes. Bien sûr qu’en pareilles circonstances, des entretiens dans les couloirs sont déterminants.
Le simple déplacement des opposants au pays de l’Oncle Sam a suffi pour relancer des supputations de tout genre. Dans les milieux tshisekedistes, l’on pense que l’alternance politique sera au rendez-vous. On fait ainsi fi de toutes les déclarations musclées faites en début de semaine par les caciques de la majorité qui, ayant décidé d’opérer à ciel ouvert, ne font plus mystère de leur volonté manifeste de retoucher la Constitution sinon, de la remplacer. Le temps coule et ne s’arrête pas.
Duel corsé
En face, se constituent deux blocs, à première vue compacts et déterminés, prêts à vendre chère la peau. Une opposition plurielle, dit-on.
D’un côté, le MLC de Jean-Pierre Bemba, qui partage avec le RCD Ruberwa et le PPRD la paternité de la Constitution née des cendres du Dialogue inter congolais de Sun City, l’Udps Samy Badibanga et le Front Populaire Lisanga Bonganga.
De l’autre, la plate forme Debout Congolais, avec en son sein Tshisekedi Etienne, Kamerhe Vital et Fayulu Martin. Lorsque la majorité s’appuie sur l’article 218 relatif à la procédure de la révision constitutionnelle, l’opposition évoque, quant à elle, le verrouillage de l’article 220 et le prescrit de l’article 64 qui autorise à barrer la route à tout individu ou groupe d’individus qui chercheraient à s’accaparer du pouvoir par la force, la ruse ou en violation de la Constitution. Comme quoi, la bataille des textes sera rude. Au Parlement, de trancher. Mais, d’aucuns auraient voulu que pour des raisons d’efficacité, le consensus soit trouvé en dehors des institutions. Si, dernièrement, les concertations nationales n’y sont pas arrivées, il n’est jamais trop tard, pour mieux faire. D’où, l’idée du dialogue est et demeure toujours d’actualité pour éviter, finalement, un duel corsé, avec toute l’avalanche de risque de la dégénérescence du climat de confiance entre les acteurs majeurs de la scène politique congolaise. Au juste, qui jouerait cette carte d’apaisement et sur quelle base ? Allusion faite, pour certains esprits, à la médiation internationale et à l’une des dispositions de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba recommandant la tenue d’un dialogue politique sans exclusive. Rien de tel ne saurait être envisagé, rétorquait, cependant, un officiel sous couvert de ses fonctions d’Etat. Sans doute qu’il était temps, pour le gouvernement, de crever l’abcès, en rejetant toute éventualité de recourir à des négociations politiques, pour régler cette guerre larvée. Le tout devra se passer au niveau institutionnel, conformément à la Constitution, insiste-t-on. Saïd Djinnit, le Successeur de Mary Robinson aurait, dans ce cas, une tâche quelque peu difficile marquée, dès son arrivée, par des envolées oratoires, dans tous les sens. Surtout qu’il vient au moment où les Fdlr ont décidé de retourner dans leurs pays d’origine, le Rwanda, à condition que là aussi, un dialogue inter-rwandais se tienne, à Kigali ou ailleurs. Chose que Paul Kagame ne veut pas entendre parler. Dans les autres pays de la Région où des engagements avaient été pris, pour la restauration de la paix dans l’est de la R.d. Congo, le climat reste délétère. Rien de très rassurant, quant à l’application de cet Accord d’Addis-Abeba, dans toutes ses dispositions pertinentes. A moins de retourner à la case départ et d’évaluer, avant de repartir d’un nouveau bond vers des horizons enchanteurs.
Mauvaise odeur
Le décor ainsi planté n’inaugure rien de bon. Si ce n’est une période de turbulences. On voit mal dans un climat d’effervescence totale, de crise constitutionnelle de laquelle découlera, assurément, une crise institutionnelle avec son corollaire de déficit de légitimité, des investisseurs placer, dans les prochains jours, un dollar en RDC. Il est fort à craindre que des efforts déployés pour stabiliser le pays tant au plan sécuritaire qu’économique se perdent à jamais ou, simplement, qu’ils soient sacrifiés sur l’autel des rivalités intestines, tiraillements et discours dithyrambiques.
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