Religion
Le pape François, qui célébrait dimanche une messe dans le nord-est de l'Italie, a lancé un appel à la paix en République démocratique du Congo (RDC), en déplorant « affrontements sanguinaires » dans les provinces des Kasaï.
Le pape François s’est alarmé dimanche 2 avril de la situation dans quatre provinces du centre de la République démocratique du Congo (Kasaï-central, Kasaï, Kasaï-oriental et Lomami), secoués par une rébellion qui a fait plus de 400 morts en six mois.
« Des nouvelles continuent à arriver des affrontements armés sanguinaires dans les provinces des Kasaï, en République démocratique du Congo, combats qui entraînent des victimes et des personnes déplacées et qui touchent aussi des personnes et des biens de l’Église », a déploré le pape François, à l’issue d’une messe en plein air à Carpi, dans le nord-est de l’Italie. Il était en visite pastorale dans cette ville du nord-est de l’Italie, touchée en 2012 par des séismes destructeurs. Il y a notamment béni les premières pierres de plusieurs édifices reconstruits par le diocèse après ces catastrophes.
« J’exhorte chacun à prier pour la paix, afin que les cœurs des auteurs de ces crimes ne restent pas esclaves de la haine et de la violence », a ajouté le pape François devant 20 000 fidèles. En février déjà, il en avait appelé à la « conscience » des responsables nationaux et à la communauté nationale pour que des décisions soient prises rapidement.
Échec des négociations menées par Cenco
L’épiscopat congolais et le nonce apostolique à Kinshasa avaient exhorté jeudi 30 mars les forces de sécurité, pointées du doigt pour de nombreux abus dans la répression de cette rébellion à la « retenue » et à un usage proportionné de la force dans ses opérations. La police congolaise a de son côté accusé fin mars les rebelles d’y avoir massacré une quarantaine de policiers. Deux experts étrangers de l’ONU et un de leurs accompagnateurs y ont été également retrouvés assassinés fin mars, deux semaines après leur enlèvement.
Après trois mois de négociations infructueuses, l’épiscopat congolais, qui menait des discussions censées organiser une transition politique entre le président Joseph Kabila et son successeur, a jeté l’éponge. Dans un communiqué, les évêques ont dénoncé l’incapacité de la classe politique à privilégier « l’intérêt supérieur de la nation ».
Le pape avait renoncé à se rendre en RD Congo
Le pape a récemment dit qu'il aurait aimé se rendre au Congo-Brazzaville et coupler cette visite avec la République démocratique du Congo, ajoutant toutefois, dans une interview au journal allemand Die Zeit parue début mars, que cela ne serait pas possible avec le président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, dont le mandat a expiré le 20 décembre et à qui la Constitution interdit de se représenter.
Le pontife argentin s'est également dit « profondément peiné » dimanche après l'Angelus pour les victimes de la gigantesque coulée de boue qui a fait au moins 234 morts en Colombie. « Je prie pour les victimes et je veux assurer ma proximité à ceux qui pleurent des disparus », a dit le pape, en remerciant les secours sur place.
Le pape François a également assuré de ses prières le Venezuela et le Paraguay, en proie à de fortes turbulences politiques.
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