Politique
Dans un point de presse animé vendredi dernier par l’ambassadeur André-Alain Atundu, porte-parole de la Majorité présidentielle, cette famille politique proche du chef de l’Etat constate que l’éclatement du Rassemblement en plusieurs courants constitue un nœud gordien bloquant toute évolution des travaux, notamment l’importante question de Premier ministre.
Et espère que le Rassemblement résoudra ses contradictions internes à la base du blocage actuel. La MP estime que le président de la République Joseph Kabila tirera les conséquences de cette situation d’atermoiements dans l’intérêt du peuple congolais, de la République, et de la démocratie, car la gestion du pays et l’exercice du rôle du Garant de la Nation nécessitent des actes pleins et fermes.
Jeudi dernier au Centre interdiocésain de Kinshasa, les évêques membres de la CENCO reprenaient les travaux en vue de la conclusion d’un arrangement particulier entre les signataires de l’accord de la Saint-Sylvestre. Vendredi de la même semaine, la Majorité présidentielle convoquait la presse, pour fustiger l’éclatement du Rassemblement en plusieurs courants et cette situation constitue un nœud gordien bloquant toute évolution des travaux, notamment l’importante question de Premier ministre. La conclusion de cette étape par la nomination d’un Premier ministre par le président de la République est essentielle pour aboutir à l’application de l’accord de la Saint-Sylvestre. Voilà qui pousse la MP à espérer que le Rassemblement parviendra à résoudre ses contradictions internes à la base du blocage actuel.
Des déclarations insolites du Rassemblement
Pendant ce temps, constate Atundu, certains leaders du Rassemblement déroutent l’opinion par des déclarations insolites sur la responsabilité supposée de la Majorité dans l’éclatement du Rassemblement et sur son incapacité à trouver de successeurs à Etienne Tshisekedi. « Il apparait de plus en plus qu’en réalité, certains leaders de l’opposition ne croient pas en leur capacité de conquérir le pouvoir par les urnes pour remettre en chantier le schéma initial d’un régime d’exception par la pression de leurs militants radicalisés », dit-il, avant de souligner que la disparition d’Etienne Tshisekedi entraine logiquement la négociation du poste du président de la CNSA en faveur d’une personnalité consensuelle au regard des exigences de toutes les parties prenantes.
Au regard de tout ce qui précède, la Majorité présidentielle ne peut cautionner indéfiniment cette situation qui finirait par prendre le peuple et le processus électoral en otage. Dans cette perspective éventuelle, la MP exhorte les autorités compétentes à tirer impérativement, le moment venu, les conclusions qui s’imposent face à ces manœuvres dilatoires au sein du Rassemblement. Au même moment, la MP demande avec insistance aux partenaires du Rassemblement de se remettre de la disparition de leur leader et d’assumer la nouvelle situation d’un leadership plutôt polyarchique, afin de poursuivre la normalisation du processus électoral et de la démocratie en RDC pour l’intérêt des populations. Et ce, même si à bien considérer les choses, cette situation apparemment alambiquée, aux allures d’une manœuvre voulue et volontaire, a tout l’air d’une opération politique bien planifiée, menée de mains expertes dans le but évident de consolider le blocage actuel pour réaliser un dessein inavoué, mais pas nécessairement inconnu.
Tout ceci pousse la MP à se questionner sur la bonne foi du Rassemblement, le sort de la mission de facilitation et le dénouement des échanges directs du Centre interdiocésain actuel. Comme on peut bien s’en rendre compte, la problématique de la bonne foi du Rassemblement renvoie au fondement même de la mission de bons offices confiée aux évêques grâce à la volonté affichée par toutes les parties prenantes de mener les tractations jusqu’à son aboutissement. Sinon, jusqu'à quand les évêques continueront-ils à exercer la vertu de patience sans faire le jeu de cette frange de l’opposition décidée à bloquer toute la machine.
A cette allure, il ne fait l’objet d’aucun doute que le président Joseph Kabila tirera les conséquences de cette situation d’atermoiements dans l’intérêt du peuple congolais, de la République, et de la démocratie, car la gestion du pays et l’exercice du rôle du Garant de la Nation nécessitent des actes pleins et fermes. Dans cette ambiance, la convocation de la plénière par la CENCO est un véritable lumidon, mais porteur d’un grand espoir. Il faut espérer que sa lueur sera suffisante pour permettre aux travaux de se poursuivre dans la sérénité avec l’assurance d’aboutir bientôt.
De la responsabilité de la CENCO
Au cours de ce point de presse, André-Alain Atundu n’a pas manqué d’éclairer la religion des journalistes sur le désaveu du Pape François, la réponse à Zacharie Bababaswe et l’offre de Moïse Katumbi. Au sujet des relations entre la Cité du Vatican et la RD Congo, le porte-parole de la MP a expliqué que le Pape a deux charges. Il est à la fois chef d’Etat et de l’Eglise catholique. En tant que chef de l’Etat, il peut faire des visites d’Etat. Le Pape est aussi le chef de l’Eglise catholique et l’Autorité morale de cette église. A ce titre, il peut effectuer un voyage pour réconforter la population. A cette étape, l’avis de la CENCO est important pour qu’il se déplace. Et de préciser que les relations entre la RD Congo et de l’Etat du Vatican sont excellentes, en témoigne la dernière visite effectuée par le président Joseph Kabila au Vatican. Même si Atundu n’est pas au courant que le Pape allait effectuer, il pense que si une telle éventualité est envisageable, la responsabilité des Congolais, surtout de la CENCO est importante.
« De ma petite expérience diplomatique, je ne peux pas donner des commentaires sur les propos d’un chef d’Etat qui ont été tirés de leur contexte », insiste-t-il, tout en soulignant que s’il se décide d’aller au Sud-Soudan, pays très dangereux que la RDC, peut-être qu’il est guidé par la misère. Pour lui, il n’y a rien entre la RDC et le Vatican.
Par rapport à l’offre de l’ex-gouverneur de la province du Katanga, Atundu répond qu’on n’est pas en période électorale et que ceci n’est qu’un effet d’annonce. Est-ce réalisable ou une opération humanitaire ? Sinon, il s’agit d’une personne en mal de positionnement qui veut jouer un effet d’annonce.
Quant à l’honorable Zacharie Bababaswe, celui-là même qui a créé son propre parti politique, et qui soutient une restructuration de la Majorité présidentielle, n’a pas manqué d’attirer l’attention d’Atundu. « Tous les membres de la MP, entendus comme les signataires de la Charte, connaissent leurs droits et leurs obligations. Si cette déclaration intéresse la MP, il allait se confier à la Charte ». Est-ce que l’auteur de la déclaration est membre de la MP ? Et de répondre qu’au cas où la personne le serait, les membres de la Majorité présidentielle doivent s’abstenir de toute initiative tendant à compromettre la vision de l’Autorité morale. Car, il serait fatal pour la MP qu’un membre, qu’un parti pense qu’à lui seul il peut sauver Kabila. Ceci, parce que la Charte vient de Joseph Kabila et l’action politique est une œuvre collective.
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