Sur le net
Autour des réseaux sociaux prospère une galaxie d'applications tierces, destinées à faciliter la vie des utilisateurs, parfois au détriment des réseaux sociaux eux-mêmes.
«Nous sommes au cœur même du modèle numérique, où un acteur s'expose aux autres» dans un écosystème ouvert qu'il ne régule pas, explique Gerome Billois, expert cybersécurité pour le cabinet Wavestone. «Il est du coup très difficile d'avoir une idée du nombre d'applications, même Twitter ne le sait pas précisément».
Autour du réseau de micro-blogging, ce sont ainsi plusieurs milliers d'applications qui se sont développées, pour ajouter de la vidéo ou de la photo quand Twitter ne le permettait pas, réduire la taille des adresses à insérer sur les tweets, permettre de faire de la veille, de personnaliser son profil ou, comme dans le cas de Twitter Counter, proposer des statistiques.
C'est par cette application que des présumés hackers auraient accédé aux milliers de comptes Twitter qu'ils ont détourné mercredi pour poster des messages de soutien au président turc Recep Tayyip Erdogan. Avec deux millions d'utilisateurs, Twitter Counter est l'une des applications pour Twitter les plus utilisées. Elle suit plus de 350 millions de comptes pour les professionnels du marketing et tous ceux qui veulent en savoir plus sur leurs «followers».
Risques de failles
Elle avait déjà fait l'objet d'un piratage en novembre qui avait touché les comptes de sociétés comme Playstation, Viacom, Xbox ou The New Yorker et de personnalités comme l'acteur Charlie Sheen ou la star du football Lionel Messi. Parmi les applications développées autour de Twitter, certaines, telles Twitterific qui offre une interface enrichie pour le réseau social, ou Tweetdeck qui permet d'organiser sa veille de Twitter, se classent dans le top 30 des applications de réseaux sociaux les plus téléchargées sur les magasins d'applications aux États-Unis, selon AppAnnie, société spécialisée dans l'étude des usages sur les applications mobiles.
Une autre application populaire, Plume, a été créée par une start-up française de la région toulousaine, LevelUp Studio. Elle permet de personnaliser ses tweets, d'organiser les conversations et propose une version gratuite avec des publicités ou payante. Certaines de ces applications, telles Tweetdeck en 2011 ou Vine en 2012, ont eu tellement de succès qu'elles ont été rachetées par Twitter. Plus récemment, c'est Periscope, l'application permettant de partager sur Twitter un flux vidéo en temps réel, qui est entrée à son tour dans l'escarcelle de Twitter, juste avant son lancement en 2015.
Mais si elles simplifient l'usage des réseaux sociaux, ces applications augmentent également les risques pour la sécurité des profils et des informations qu'ils contiennent, car elles peuvent présenter des failles. La plupart d'entre elles exigent des autorisations: «Elles vont demander un droit d'écriture par exemple, qui peut leur permettre de publier du contenu en échange d'un accès gratuit à un service», détaille M. Billois. «Les utilisateurs donnent l'autorisation à une app à un moment puis ne les utilisent plus et les oublient, mais celles-ci gardent un accès au compte», avertit-il.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
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