Société
Selon le président de la Ceni, il faudra 1,3 milliard de dollars sur trois ans pour financer l'ensemble du cycle électoral et non pas 1,8 milliard de dollars comme évoqué dernièrement par le ministre du Budget.
Après la dernière sortie médiatique du ministre du Budget évoquant les difficultés de trésorerie que connaît actuellement l'exécutif national qui peine à mobiliser quelque 1,8 milliard de dollars requis pour assurer l’organisation des élections, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) est montée au créneau pour recadrer les choses en donnant les vrais chiffres qui couvrent l’ensemble du processus électoral. C’est Corneille Naanga en personne qui a tenu, à travers une mise au point, à faire la lumière sur cette question. Mardi dernier face à la presse, le président de la Céni a indiqué que le budget total des opérations électorales étalées sur trois ans s’élève à 1,3 milliard de dollars. Une estimation nettement en deçà de ce qu’avait annoncé le ministre du Budget. Depuis le 1er juillet 2016, a-t-il fait remarquer, ledit budget est déjà en exécution avec le lancement des opérations en cours de révision du fichier électoral entamées dans la province pilote du Nord-Ubangi.
Une somme de 400 millions de dollars a été décaissée pour couvrir ces opérations en attendant une deuxième tranche de l’ordre de 526 millions de dollars destinée à l’organisation proprement dite de l’élection présidentielle ainsi que les législatives nationales et provinciales prévues en principe avant la fin de cette année 2017. Ainsi donc, a précisé Corneille Nangaa, sur 45 millions d’électeurs attendus, 15 millions sont déjà inscrits. Nonobstant cette relative avancée, la centrale électorale devra batailler ferme pour être en mesure de présenter d’ici juillet 2017 un fichier électoral complet. D’ici quelques jours, la Céni se prépare à lancer des opérations d’enrôlement dans douze nouvelles provinces. Mais la grande inconnue demeure la durée de cet enrôlement qui risque de prendre plus de temps que prévu surtout avec les difficultés rencontrées par la Céni sur le terrain sur fond d’insécurité notamment dans les contrées de l’Est en proie à l’activisme des groupes armés. À cela s’ajoutent des difficultés logistiques comme le manque de carburant pour acheminer le matériel dans l’arrière-pays.
Quant aux municipales et les locales, Corneille Nangaa a précisé qu’elles coûteront au total 385 millions de dollars. Ces indications chiffrées ont permis de mettre fin aux spéculations qui entouraient, il y a peu, le financement du processus électoral en RDC en termes chiffrés. Cependant, quelques soucis demeurent : il s’agit notamment de l’absence d’un calendrier électoral énonçant toutes les étapes du processus électoral. Là-dessus, la Ceni s’en remet aux acteurs politiques. La mise en place du nouveau gouvernement issu de l’accord du 31 décembre ainsi que du Conseil national du suivi de l’accord politique et du suivi du processus électoral sont posés comme préalables à la publication du calendrier électoral.
Pour l’institution électorale, la balle se trouve dans le camp des acteurs politiques. «Tout dépend de leur volonté à mettre en œuvre l'accord de la Saint-Sylvestre », a déclaré ce responsable de la Ceni, une façon de dédouaner son institution par rapport aux atermoiements de la classe politique, lesquels atermoiements influent sur le processus électoral.
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Corneille Nangaa, Président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni)