Politique
Quel que soit le temps que la polémique politicienne va prendre, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) finira par organiser des élections. Les deux camps qui se disputent le leadership sur l’arène politique de la RDC s’imaginent être vainqueurs de joutes électorales qui se profilent à l’horizon. Si la famille politique au pouvoir actuellement se nomme simplement Majorité présidentielle (MP), celle qui lui est opposée s’appelle Rassemblement des forces acquises au changement. La plupart des jeunes désœuvrés, les laissés-pour-compte de la société, les agents et fonctionnaires de l’Etat ainsi que les enseignants dont les conditions de vie sont plus que précaires, s’attendent à la requalification de leur niveau de vie si ces gens qui prônent le changement arrivent aux affaires.
Face à cette espérance d’une frange importante de la population, les bonzes du Rassemblement ont-ils pris la mesure de l’immense tâche qui les attend ? Une chose est de critiquer le pouvoir en place et de promettre monts et merveilles, une autre est de répondre effectivement aux attentes de la population. Pour ce, il faut que les membres du Rassemblement comprennent avant tout que la vraie politique consiste à servir les intérêts de la population et non à assouvir leurs propres intérêts. Et le vrai changement en RDC ne commencera que lorsque les hommes qui tiennent aux postes ministériels et à d’autres fonctions publiques font de l’apostolat pour le bien du peuple.
Pour en arriver là, il leur faut consentir d’énormes sacrifices notamment se libérer de l’emprise de l’argent et du pouvoir. Car, à suivre les propos de certains qui étaient hier dans l’opposition et qui sont aujourd’hui dans le gouvernement Badibanga, il y a de quoi se poser la question de savoir si le Rassemblement des forces acquises au changement est prêt à conduire la RDC au vrai changement que le peuple congolais attend de tous ses vœux ? Si ce regroupement tient mordicus à son objectif, il doit nettoyer ses écuries et se débarrasser des chauves-souris qui l’ont infiltré. Nous nous rappelons de ce que l’Union sacrée de l’opposition (USOR) avait connu après la Conférence nationale souveraine (CNS). Des taupes qui avaient été débauchées par l’ex Maréchal se sont caractérisées par une gouvernance obscurantiste contraire à la bonne gouvernance que prêchait la famille politique dont ils se réclamaient.
Par ailleurs, le changement doit commencer en amont par le respect des textes et règlements qui régissent une organisation ou un Etat. Mais à analyser ce qui se passe actuellement par exemple à la Dynamique de l’opposition où deux franges de la plate-forme n’arrivent pas à s’entendre sur la succession de M. Gilbert Kiakwama arrivé fin mandat, il y a de quoi à s’interroger sur la qualité de nos politiciens même ceux qui se réclament du changement. En principe, ce conflit n’aurait jamais vu le jour si les membres de la Dynamique de l’opposition avaient respecté les dispositions de leur règlement d’ordre intérieur qui prévoient une présidence rotative à la tête de leur structure. Comment vont-ils gérer le pays demain s’ils sont incapables de mettre de l’ordre dans leur maison ?
Il en est de même de la surchauffe observée au sein du MLC où la secrétaire générale est accusée par quelques cadres de dérive totalitaire au motif que certaines mesures importantes qu’elle prend ne relèvent pas d’un consensus. La goutte qui a fait déborder la vase est sa décision de ne pas faire participer le MLC au futur gouvernement d’union nationale. La SG du MLC a tout simplement oublié que pour des politiciens congolais leur empêcher de participer au partage du gâteau, constitue un vrai crime. C’est ce qui explique la présente grogne. Dans cette affaire, c’est une fois de plus l’image de l’ensemble de l’opposition qui est écornée.
Mais le moment le plus attendu pour juger le Rassemblement sera le temps où il lui sera demandé de présenter le nom du Premier ministre. L’opinion saura apprécier si cette plate-forme est mature ou pas, et s’il tient à certaines valeurs républicaines dans le choix qu’il va opérer parce qu’un Premier ministre doit répondre à certaines exigences pour remplir efficacement la lourde responsabilité qui lui sera confiée.
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