Réaction des mouvements citoyens au discours de Joseph Kabila 

Réunis au siège de l’Ong « Les amis de Nelson Mandela » à Kalamu, ce mardi 22 novembre 2016, des jeunes des mouvements citoyens, ainsi que des associations et mutualités juvéniles, ont décidé de réagir au discours du président de la République sur l’Etat de la nation, présenté devant les deux Chambres du Parlement réunies en Congrès, le mardi 15 Novembre 2016. 

Rappelant d’entrée de jeu que leur lutte s’inscrit dans le cadre de la sauvegarde de l’ordre constitutionnel, ces jeunes ont indiqué que la Constitution censée être défendue par l’Institution Président de la République a été violée à plusieurs reprises notamment en son article 73 relatif à la convocation du corps électoral. « Cette énième violation de la Constitution ayant été malheureusement à la base de plusieurs morts de nos compatriotes », a indiqué Carbone Beni, un des leaders de Filimbi. 

Tout en affirmant ne pas être inféodés, ni instrumentalisés par les officines étrangères encore moins par les entités politiques, ces jeunes ont fait constaté avec beaucoup d'amertumes, les arrestations arbitraires de leurs frères et sœurs, militants notamment celles de : David Mukeba, Freddy Pindi, Odon Kafunda, Lungungu Renato Junior, Nono Lubinga, Simon Bohulu, Héritier Bongwalanga Bopoko, Joseph Uberu de Filimbi/Fizi et de trois jeunes militants de la LUCHA : Faustin Dunia, Glody Ntambwe et de Jacques Muhindo arrêtés à Goma ce mardi en prison. 

« Nous leur réitérons notre soutien indéfectible et celui de tout le peuple congolais et exigeons leur libération immédiate et sans condition », a déclaré Carbone Beni. 

Ainsi, Filimbi, Lucha ainsi que d’autres mouvements et associations des jeunes ont décidé de lancer ce mardi 22 novembre 2016 une campagne dénommée « Bye bye Kabila ». D’après Carbone Beni, coordonnateur-adjoint du collectif Filimbi RDC, cette campagne consiste à rappeler au président de la République, Joseph Kabila, la nécessité de quitter le pouvoir à la fin de son deuxième et dernier mandat, soit le 19 décembre 2016. « Nous lançons la campagne. Vous avez suivi le président dire qu’il ne quittera pas et que les autres devront signer l’accord. Mais nous disons qu’il faut lancer la campagne, sensibiliser la population pour dire bye bye au président Kabila. La campagne consistera notamment à une marche pacifique à Kinshasa avec des tracts sur lesquels sera mentionné l’article 64 de la constitution dans toutes les langues et la population devra l’appliquer », a-t-il martelé. 

En guise de conclusion, Carbone Beni a rappelé à l’opinion que leur lutte s’inscrit dans le cadre de la sauvegarde de l’ordre constitutionnel.