Ex. porte-parole de Papa Wemba, Jean Bomer se mue en musicien

Six mois après la mort de Papa Wemba, alors que des efforts sont fournis pour restructurer Viva la musica, Jean Bomer, l'ancien porte-parole du roi de la rumba, décide de quitter le village Molokai.

Au moment où tous les sociétaires se sont mis d'accord pour confier la présidence de l'orchestre à la veuve Amazone "Mère Supérieure", le porte-parole personnel de l'illustre disparu a également créé son propre orchestre qu'il a dénommé "Chaud-Chaud Kemafumbe".

Cette annonce a été faite devant les caméras de la chaîne nationale lors de l'émission Karibu variété qu'anime Mamie Ilela.

Qu'est-ce qui a poussé celui qui a passé 18 ans avec le vieux Mzee Shungu Wembadio a avoir son propre groupe ? Une anecdote en rescousse. "Sur invitation de Lambert Mende, notable de Sankuru, Viva la musica devait prester au village natal du 'Maître d'école' pour lui rendre des hommages dignes. Tocha Fulakanda, chef d'orchestre, m'a débarqué de la liste aux pieds de l'avion au profit d'un installateur, alors que j'étais très attendu puisque je parle et joue la musique Tetela. Le ministre et Mère Amazone étaient surpris de mon absence. En homme intelligent et avec l'expérience acquise auprès de Papa Wemba, il fallait agir...", a-t-il martelé.

La musique de Papa Wemba étant subdivisée en trois parties (musique rumba, world music et traditionnelle ou folklorique), il affirme avoir hérité de la dernière catégorie. "Je me produisait déjà avec lui au Sankuru et je lui écrivais des chansons dont Kemafumbe", a affirmé Jean Bomer. Et de poursuivre "si pour de petits voyages, on me laisse... Quel sera mon sort lors de grandes tournées ? Nous sommes tous du village Molokaï chacun à sa chambre".

Tout en se concentrant sur une tournée nationale, le porte-parole transformé en artiste musicien tradi-moderne prépare la sortie de son premier album dans un avenir proche.