Société
Quand les bourgmestres et l’administration urbaine ne s’impliquent guère pour favoriser l’avènement d’une ville nouvelle et d’un type de citoyen nouveau, la démocratie que tous veulent participative est en péril. Et dans ce cas, l’on ne s’étonnerait guère que les consommateurs, soumis à un environnement hygiéniquement incertains, soient exposées aux épidémies récurrentes, dont notamment le choléra.
Dans le cadre de la mise en train du programme des 5 chantiers, principalement dans son volet « Infrastructures », les chaussées de Kinshasa bénéficient, à cet effet, d’un programme de réhabilitation et de modernisation. Il s’observe, dans ce contexte précis, que les routes qui s’élargissent sont aussi éclairées.
La mise en exécution de ce programme enchante l’opinion, car les routes de la capitale ont gardé, pendant plus d’une décennie, une image non attrayante. Ceci entrainant cela, la lumière publique dans cet ordre d’idée, a été loin de refléter un pays pourvu d’importants potentiels hydroélectriques. Pour l’heure, les observateurs émettent le vœu que les marchés municipaux de même que le marché Gambela et le marché central de Kinshasa bénéficient d’un programme similaire. Ces lieux de micro commerce sont déterminants pour la survie quotidienne des ménages kinois.
Maints observateurs ont démontré que si les marchés kinois n’ont pas vocation touristique, la responsabilité réside à un triple niveau : les acteurs (vendeurs et vendeuses), les gestionnaires (représentant les pouvoirs publics) et les acheteurs (les consommateurs qui fréquentent ces lieux au quotidien). Dans une déclaration rendue publique voilà cinq années, l’Association des professeurs de l’Université de Kinshasa, Apukin a tiré la sonnette d’alarme sur l’insalubrité dans les marchés de la capitale, génératrice de l’insécurité alimentaire. « A ce sujet, les feux sont au rouge (…) », ont fait savoir les signataires du message de cette association. Depuis, pas grand-chose n’a changé de la gestion courante des marchés.
De l’état quotidien des latrines à la production et l’évacuation des déchets, les vœux vont dans le sens d’une modernisation de la gestion, pour relever les défis en présence. Car des marchés municipaux au marché central en passant par Gambela, les recettes journalières ont en commun un point de convergence, l’Hôtel de Ville. Les bourgmestres qui servent de pont à cet effet, et qui du reste ne publient pas ce qu’ils perçoivent, ont également un regard à satisfaire d’un instant à l’autre. Les vendeurs et vendeuses de marchés de même que les consommateurs sont majoritairement des autochtones. Or dans le contexte kinois, la mort (administrative) du Service d’hygiène a donné lieu à l’anarchie.
Les gens qui jettent tout partout et ceux qui urinent en tous coins de rues ne sont pas inquiétés. Et, au fil des ans et des générations, de telles habitudes s’encrent dans la culture des Congolais. L’envahissement de l’environnement ambiant par des sacs en plastique appelés communément sachets est, à ce sujet, éloquent. La ligue des consommateurs est dépourvue de dynamique d’action, puisqu’elle a l’air d’exister pour des gens qui souffrent des maladies d’origine alimentaire et don de l’insalubrité au marché, sans en avoir conscience. De ce fait, ladite Ligue se recroqueville sur soi, faute de jeter de véritables ponts entre ses activistes et le public, condition déterminante de sa prise d’énergie.
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