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Dans un rassemblement qui avait lieu mercredi soir au Wisconsin, le candidat républicain à la présidence Donald Trump a accusé Google de favoriser la candidate démocrate Hillary Clinton en effaçant les nouvelles compromettantes qui la concernent.
Une rumeur qui a la vie dure
En juin dernier, la rumeur avait déjà circulé au sujet de l'intervention de Google dans les résultats de recherche défavorables à Mme Clinton. Aucune preuve n'avait été trouvée et Google avait rapidement démenti l'affaire, comme elle vient de le faire de nouveau.
Cette fois-ci, la rumeur refait surface à la suite d'un article publié dans Sputnik News par le psychologue Robert Epstein. Selon lui, les données de ses recherches confirment le biais de Google en faveur de la candidate démocrate. Il estime que cette manipulation des résultats du moteur de recherche pourrait influencer le vote de plusieurs millions d'électeurs.
Dans son rapport, le Dr Epstein présente des exemples de résultats de recherche où les suggestions négatives au sujet de Clinton n'apparaissent pas, tandis que celles liées à Trump sont visibles.
La responsabilité de Google
Même si plusieurs experts avancent que de telles allégations sont fausses, le magazine Wired tente un autre exercice. Imaginons un instant que Google soit effectivement en train de manipuler les résultats.
Google n'est pas un service public, bien que nous ayons tendance à l'oublier tellement son moteur de recherche fait partie de notre quotidien. Google est une entreprise cotée en bourse et qui agit en fonction de ses propres intérêts. Bien sûr, l'élection du prochain président est importante pour Google, et ses employés sont connus pour être de généreux donateurs à la campagne de Mme Clinton.
Google a été bien traitée ces dernières années par les démocrates. Un professeur de l'Université Harvard, Benjamin Edelman, avait déjà conclu, au terme de ses recherches, que les résultats du moteur de recherche favorisaient les services de Google. L'Union européenne a décidé d'enquêter, mais pas l'administration Obama.
Les algorithmes de Google, comme ceux de Facebook et de bien d'autres entreprises privées, demeurent opaques. Bien qu'on n'en connaisse pas la composition exacte, on sait une chose : ils sont orientés pour maximiser les profits de l'entreprise. Sans affirmer que ce soit le cas, il serait possible que Google manipule les résultats pour influencer la course à la présidence.
Et il faut craindre qu'une telle manipulation se fasse à notre insu, soutient M. Edelman. Les autres moteurs de recherche, même s'ils avaient la même pratique, ne feraient pas le poids pour contrebalancer quelque biais que ce soit.
Google n'est pas un média sans message
La principale erreur serait de prendre Google pour un média neutre et impartial. Un véhicule sans message, comme l'indique Wired. Les résultats s'affichent selon un algorithme que l'on ne connaît pas, il y a un choix éditorial dans leur présentation. Comme Facebook qui priorise ou non certains contenus dans votre fil d'actualité.
Le principal problème, c'est que nos attentes très élevées quant à la neutralité de ces plateformes mènent nécessairement à une déception et minent la confiance des utilisateurs. C'est précisément cette faille que l'équipe de Trump tente d'exploiter.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
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